Le centre sur la Religion et la Géopolitique, lié à l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, est à l’origine de cette étude. Le document prétend que défaire l’Etat islamique «ne mettra pas fin au djihadisme global». Cet objectif ne pourra être atteint que par la «défaite totale intellectuelle et théologique» de l’idéologie.
Pour l’institut responsable du document, «la menace la plus importante à laquelle la communauté internationale fait face est représentée par des groupes qui partagent la même idéologie que Daesh mais qui sont ignorés dans la bataille visant à défaire le groupe».
Selon l’institut, la Syrie abrite en ce moment le plus large nombre de groupes djihadistes de l’Histoire récente. Ainsi les efforts de l’Occident pour différencier les rebelles «modérés» des «extrémistes» sont voués à l’échec puisque les groupes eux-mêmes ne font souvent aucune distinction entre eux, indique le document.
En même temps, le centre a prévenu que les groupes radicaux, y compris le Front al-Nosra, affilié à Al-Qaïda et Ahrar al-Sham pourraient en profiter s’ils ne rencontrent pas de résistance. «Si Daesh est défait, il y a au moins 65 000 autres combattants appartenant à des groupes salafistes qui prônent le djihad prêts à prendre leur place», lit-on dans l’étude.
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Le conflit syrien a coûté la vie à plus de 250 000 personnes. Des millions de personnes ont été déplacées. La coalition internationale menée par Washington effectue des raids en Syrie et en Irak depuis plus d’un an. A la fin du mois de septembre, les forces russes ont lancé une opération militaire à la demande du gouvernement légitime ciblant les organisations terroristes telles que Daesh.