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Annoncé membre de la coalition anti-terroriste saoudienne, le Liban n’était pas au courant

L’Arabie saoudite a-t-elle consulté les 34 pays dont elle a annoncé la participation dans une coalition islamique contre le terrorisme ? Les réactions, qui se succèdent ces derniers jours, laissent entendre que non.

Après le Pakistan, un autre pays arabe clé dans la lutte contre le terrorisme, le Liban, a expliqué ne pas avoir été mis au courant de sa participation dans la coalition avant l'annonce officielle le 15 décembre par l’Arabie saoudite.

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Si le Premier ministre libanais Tammam Salam a salué la nouvelle, apprise avec étonnement, en rappelant que «le Liban est à l’avant-garde de la confrontation avec le terrorisme», comme le rapporte le site d’information national Naharet, le ministre des Affaires étrangères s’est montré moins enthousiaste.

Rappelant n’avoir eu «absolument aucune information au sujet de la formation d’une coalition islamique anti-terroriste», pas plus qu’un «mémo ou un appel téléphonique», le ministère libanais s’est montré inquiet que l’initiative saoudienne n’empiète sur «la juridiction constitutionnelle sur les Affaires étrangères».

Auparavant, le ministre des Affaires étrangères du Pakistan, Aizaz Chaudhry, s'était dit «surpris» de voir apparaitre le nom de son pays dans la liste des membres de la coalition saoudienne, expliquant ne pas avoir été consulté avant l’annonce de Riyad.

L’ambassadeur pakistanais en Arabie saoudite avait été contacté par le gouvernement afin de fournir des clarifications, avait rapporté le site d’information Middle East Eye.

Le 15 décembre, le ministre de la Défense d’Arabie saoudite, Mohammed bin Salman a annoncé la formation d’une coalition de 34 pays arabes afin de lutter contre le terrorisme en Irak, en Syrie, en Libye, en Egypte et en Afghanistan. Lors de l’annonce officielle, il avait déclaré : «Actuellement, chaque pays musulman combat individuellement le terrorisme… donc coordonner les efforts est très important».

Parmi les 34 participants, la Malaisie a d'ores et déjà annoncé qu'elle écartait toute participation à une intervention militaire. L'Indonésie, qui n'est pour l'instant pas dans la liste, a elle fait savoir qu'elle étudiait toujours la proposition saoudienne.