Il a indiqué n'avoir été informé de l'inclusion de son pays dans la liste qu'à la lecture de nouvelles informations. Aizaz Chaudhry a ajouté que l'ambassadeur du Pakistan à Ryad, la capitale saoudienne, avait été contacté pour des clarifications, selon les informations du Middle East Eye. D'autres hauts responsables avaient déjà admis que le pays n'avait pas été consulté avant son inclusion dans la liste des membres de la coalition formée par l'Arabie saoudite contre le terrorisme, présentée le 15 décembre en conférence de presse par le prince héritier Mohammed bin Salman.
Le Pakistan est un ancien allié de l'Arabie saoudite mais à refusé de participer à plusieurs récents conflits menés par le royaume, notamment au Yémen. De nombreux débats avaient alors agité le parlement pakistanais.
Le pays a également décliné la demande des Etats-Unis de participer aux combats contre l'Etat islamique en Syrie et en Irak
«Nous ne cherchons pas à nous impliquer dans aucun conflit en dehors de notre région», avait déclaré le porte-parole de l'armée pakistanaise, le lieutenant-général Asim Bajwa en novembre.
Le Pakistan et l'Arabie saoudite se sont toujours soutenus militairement. Ils auraient même conclu un accord afin de permettre au royaume d'accéder au programme d'armes nucléaires pakistanais. Selon certains analystes, Islamabad hésiterait à s'engager dans cette coalition en raison de son caractère sectaire. Le pays, dont l'importante minorité chiite fait régulièrement l'objet de violences, ne voudrait pas enflammer les choses sur le plan intérieur en s'engageant dans une opération extérieure.