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Medvedev : «La Russie n’a pas répondu symétriquement à Ankara», après la perte de son SU-24

Le Premier ministre russe a déclaré devant des journalistes russes que le bombardier russe abattu par l’aviation turque aurait été un bon prétexte pour déclencher une guerre au XXème siècle mais le gouvernement russe s’est limité à des sanctions.

Lors du programme «Conversation avec le Premier ministre», qui permet à ce dernier de converser avec des journalistes dans une émission télévisée, Dmitri Medvedev a précisé, le 9 décembre à Moscou, qu’il était «évident que la guerre était le pire qu’on puisse faire dans la situation actuelle. Pour cette raison, on a décidé de ne pas répondre symétriquement à ce que les Turcs ont fait. Ils ont violé tous les normes du droit international, commis un acte d’agression contre notre pays».

«Ils nous ont même donné un casus belli, un prétexte pour déclencher une guerre. Mais nous devons leur montrer qu’ils devront en répondre».

«Abattre un avion est une attaque directe contre un Etat étranger», a-t-il souligné.

Un bombardier russe SU-24 a été abattu le 24 novembre près de la frontière turco-syrienne, ce qui a entraîné le décès de l’un de ses deux membres d’équipage.

En représailles, Moscou a pris plusieurs mesures contre la Turquie, imposant notamment un embargo sur les produits agricoles turcs, suspendant le régime de libre circulation des personnes entre les deux pays, de même que la réalisation du projet Turkish Stream