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Contingent supplémentaire des Etats-Unis en Irak : un «acte d’agression» pour Bagdad

Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi s’est fermement opposé au déploiement des troupes étrangères sur le territoire de son pays, sans l’accord officiel de son gouvernement.

«Nous insistons de nouveau sur le fait que l’Irak n’a pas besoin d’un contingent terrestre étranger et ne demande à aucun pays d’envoyer ici ses troupes. Tout débarquement [de militaires étrangers] sera considéré comme un acte d’agression», a souligné Haïder al-Abadi dans un message publié sur Facebook.

Le 2 décembre, le secrétaire de presse de la Maison blanche, Josh Earnest, avait déclaré qu’al-Abadi soutenait l’initiative de Washington d’envoyer en Irak une force opérationnelle de 200 militaires dans le but de faire face aux combattants de Daesh (Etat islamique).

Plus tôt, la même journée, le représentant du Pentagone Steve Warren avait déclaré que «près de 100 personnes, peut-être un peu moins» seraient envoyés par les Etats-Unis en Irak.

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La veille, le chef du Pentagone Ashton Carter avait annoncé, pour la première fois, devant le comité de Défense du Congrès, l’intention d’aider le gouvernement irakien à combattre Daesh par des détachements supplémentaires de soldats. Ces militaires, de l’avis de la défense américaine, seront aussi à même d’effectuer des opérations militaires indépendantes en territoire syrien.

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Une coalition internationale de 65 pays, avec à sa tête les Etats-Unis, mène depuis août 2014 une campagne de bombardements en territoire irakien et soutient les forces kurdes qui luttent au sol contre Daesh. Un mois plus tard, la coalition a également commencé à lancer des frappes aériennes contre des positions des terroristes en Syrie.