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Lavrov sceptique envers les propositions occidentales de cessez-le-feu en Ukraine

Sergueï Lavrov a critiqué les propositions occidentales de cessez-le-feu en Ukraine lors d'une réunion avec son homologue hongrois Peter Szijjarto, les considérant inefficaces pour la paix. Il a souligné la nécessité de négociations qui respectent les intérêts de toutes les parties et a apprécié les efforts hongrois visant à établir la paix.

La Russie est préoccupée par les opinions exprimées en Occident selon lesquelles il faudrait parvenir à un cessez-le-feu pour donner une «pause» à l’Ukraine, ce qui n’est pas la voie vers la paix, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une rencontre avec le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, à Moscou ce lundi 2 décembre. Il a déclaré : «Nous sommes préoccupés par le fait que ces derniers temps l’Occident, à savoir Bruxelles, Londres, Paris et Washington, parle de plus en plus d’un cessez-le-feu en tant que moyen de donner un répit à l’Ukraine et de se donner la possibilité d’inonder une fois de plus Kiev d’armes modernes à longue portée. Bien évidemment, cela ne mènera pas à la paix».

«Manifestement, les dirigeants occidentaux se font mener par Zelensky et contentent toutes ses caprices. Telle est leur position : pas un mot sur l’Ukraine sans l’Ukraine. Mais le fait qu’ils discutent de la Russie sans la Russie depuis plus de deux ans dans le cadre de la prétendue formule de Zelensky ne vient à l’esprit de personne», a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie russe a également indiqué que la Russie était prête à engager des négociations sincères, à condition que les pourparlers tiennent compte de manière exhaustive des intérêts légitimes de chaque partie.

Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré qu'aujourd'hui, de nombreuses initiatives étaient lancées par différents pays sur divers continents et que ces initiatives semblaient motivées par un désir sincère d'établir la paix. Sergueï Lavrov a cité la récente série de visites de paix du Premier ministre hongrois Viktor Orban comme un exemple parmi d'autres, incluant également les initiatives sino-brésilienne, sud-africaine et arabe.

«Nous sommes absolument d’accord sur le fait que ceux qui défendent la paix prennent une position juste, et que ceux qui croient qu’il est nécessaire de se battre jusqu’à la défaite stratégique d’un camp sur le champ de bataille ne représentent pas les intérêts de leurs peuples», a-t-il aussi énoncé.

De son côté, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, lors de cette rencontre avec le chef de la diplomatie russe a indiqué que les efforts pour régler la situation en Ukraine devaient être intensifiés, car le risque d'escalade du conflit est actuellement plus élevé que jamais. «Les mille derniers jours ont prouvé que cette guerre n'a pas de solution sur le champ de bataille, donc elle ne peut être arrêtée que par des négociations, et les canaux diplomatiques doivent rester ouverts pour négocier», a-t-il souligné.

«Ceux qui ferment ces canaux diplomatiques ou s'en prennent à ceux qui les maintiennent ouverts, en réalité, ne veulent pas la paix», a déclaré le ministre hongrois, exprimant l'espoir que les discussions d'aujourd'hui avec Sergueï Lavrov pourraient amener la paix dans le conflit ukrainien.