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La nouvelle cheffe de la diplomatie européenne envisage l'envoi de troupes en Ukraine

Le premier jour de leur mandat, Antonio Costa, président du Conseil européen, et Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, ont visité Kiev. Cette dernière n'a pas exclu l'envoi de troupes en Ukraine. Selon Dmitri Medvedev, cette visite démontre la volonté de l'UE de prolonger la guerre.

Le premier jour de leur prise de fonction officielle, Antonio Costa, président du Conseil européen, et Kaja Kallas, ancienne Première ministre estonienne, désormais cheffe de la diplomatie européenne, qui a remplacé Josep Borrell à ce poste, ont effectué une visite à Kiev. Cette dernière n'a pas exclu l'envoi de troupes en Ukraine. Selon ses déclarations rapportées par l'agence de presse italienne Ansa, une telle mesure pourrait s'avérer nécessaire pour assurer la surveillance du respect d'un éventuel cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine, une fois un accord conclu. «Jusqu'à aujourd'hui, il était question de savoir quels pays étaient prêts à envoyer leurs militaires en Ukraine. Je pense que nous ne devrions pas exclure quoi que ce soit et permettre l'ambiguïté dans les questions stratégiques», a déclaré Kaja Kallas, citée par l'agence Ansa.

Dmitri Medvedev a commenté ses déclarations sur sa chaîne X. Selon l'ex-président de la Fédération de Russie (2008-2012), actuel vice-président du Conseil de sécurité, la visite des nouveaux responsables de l'Union européenne à Kiev dès leur premier jour de travail indique leur intention de prolonger la guerre plutôt que de favoriser la stabilité de l'UE : «Le nouveau président du Conseil européen Antonio Costa et la russophobe «cheffe de la diplomatie européenne» Kaja Kallas se sont rendus à Kiev dès le premier jour de leur mandat. Cela montre que la priorité est de prolonger la guerre, et non d’assurer le bien-être de l’UE. Alors ? Heureux, les Européens ?»

En février 2024, l'envoi de troupes en Ukraine a été envisagé pour la première fois par le président français Emmanuel Macron, qui a également envisagé la possibilité d'une opération terrestre contre les forces russes. Parmi les conditions pour de tels scénarios, il a mentionné une percée du front et une demande correspondante de Kiev.

Sa position a été soutenue par les États baltes et certains responsables politiques à la tête de la Pologne, comme le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski. Cependant, en novembre, le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur, a déclaré que l'Ukraine avait besoin d'investissements dans l'industrie de la défense, et non de troupes étrangères. L'Allemagne, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Hongrie et la direction de l'OTAN se sont opposés à l'envoi de troupes.

Au Kremlin, il a été déclaré que la présence de militaires de l'OTAN en Ukraine rendrait inévitable un conflit avec la Russie. Cependant, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a indiqué que des militaires britanniques et français professionnels étaient déjà présents en Ukraine. Vladimir Poutine a jugé que l'envoi d'un contingent officiel des pays occidentaux ne changerait pas la situation sur le terrain.