Le bilan ne cesse de s'alourdir. Les nombreuses frappes israéliennes sur la région de la Bekaa, à l'est du Liban, non loin de la frontière syrienne, ont fait de nombreuses victimes.
L'aviation israélienne a effectué une trentaine de raids contre la plaine de Bekaa et sur Baalbek. Selon des informations rapportées par L'Orient-Le Jour, qui se base sur les données des différents centres de soins de la région, les frappes de Tsahal ont fait plus de 55 morts et des dizaines de blessés, le 6 novembre.
Le quotidien libanais a également affirmé que les avions israéliens pilonnaient la région de Baalbek dans la Bekaa Nord sans discontinuer. La localité de Taraya a été visée, et les frappes plus tôt sur la ville de Nassiryé ont fait des victimes et des dégâts considérables.
La moitié des habitants de Baalbek ont déjà quitté la ville
Dans la journée du 6 novembre, l'aviation israélienne a bombardé les localités de Khodr, Assayré, la vallée de Nabi Chit, les abords de Brital, les environs de Baalbek, la localité de Nassiriyeh, à l'est de Baalbek, ainsi que Sarine. L'attaque israélienne sur al-Aïn a été particulièrement meutrière avec une dizaine de morts.
Le 6 novembre 2024, une vague de bombardements israéliens a touché plusieurs points stratégiques de la ville, y compris des infrastructures civiles et patrimoniales. Parmi les édifices emblématiques durement touchés figure l’hôtel Palmyra, un monument historique et culturel du Liban, ainsi que les habitations et commerces environnants, situés en face des célèbres ruines romaines.
«En 150 ans, cet hôtel n’a jamais fermé, même en pleine guerre. Aujourd’hui, il est totalement vide, pas un seul client. C’est comme si on avait perdu une partie de notre identité», témoignait Rabih Salika, employé de longue date de l’hôtel. Ces dommages témoignent de la brutalité des affrontements récents et de leur impact direct sur le patrimoine libanais.
Le recensement des dommages reste incomplet, mais de nombreux édifices présentent des façades détruites, des fenêtres soufflées et des murs fissurés. Selon des estimations locales, plus de la moitié des 250 000 habitants de Baalbek auraient déjà quitté la ville, se réfugiant dans d’autres régions ou à l’étranger. Ceux qui sont restés tentent de protéger leurs biens, et se trouvent souvent sans électricité ni approvisionnement régulier en eau et dans des conditions de plus en plus précaires.