Pour la deuxième fois depuis son élection à la tête du Hezbollah, Naïm Qassem a prononcé un discours dans lequel il est revenu sur les objectifs du mouvement et sur la combativité des différentes unités sur le terrain contre l'armée israélienne.
Le nouveau chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a affiché le 6 novembre sa détermination à poursuivre le combat contre Israël et à le frapper sur son sol, malgré les coups infligés à son mouvement par l’armée israélienne après plus d’un mois de guerre ouverte. Il a ainsi assuré avoir des dizaines de milliers de combattants prêts à affronter l’armée de l’État hébreu, avertissant qu’aucun endroit en Israël n’était à l’abri des missiles et drones de sa formation.
«Nous avons des dizaines de milliers de combattants de la résistance entraînés qui peuvent affronter et tenir bon » face à Israël, a assuré Naïm Qassem, dans un discours au 40e jour suivant l’assassinat de Hassan Nasrallah.
Le Hezbollah prêt à une guerre d'usure
L’armée israélienne mène depuis le 23 septembre une campagne de frappes intensives contre le Liban, visant en particulier les bastions du Hezbollah, et a lancé le 30 septembre une offensive terrestre. Le Hezbollah assure que ses hommes repoussent les incursions israéliennes dans les secteurs frontaliers et annonce quotidiennement lancer roquettes, missiles et drones sur le territoire israélien.
«Israël va crier (de douleur) sous les missiles et les drones, aucun endroit de l’entité israélienne n’est inaccessible à nos drones et missiles», a averti le chef du mouvement dont Israël a tué plusieurs responsables.
Le chef du Hezbollah a en outre affirmé que son parti était «prêt», si Israël «mise sur une guerre d’usure». «Quoi qu’il arrive avec le temps, nous resterons fermes (...) nous vous affronterons», a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs affirmé qu’il ne comptait ni sur le résultat des élections aux États-Unis ni sur la médiation en faveur d’un cessez-le-feu pour parvenir à un arrêt des combats. «Nous ne misons pas sur les élections américaines. Que Harris ou Trump gagne, cela n’a aucune valeur pour nous», a déclaré Naïm Qassem dans cette allocution enregistrée avant l’annonce de la victoire du candidat républicain.
Il a ajouté que la base de toute négociation indirecte avec Israël, par le biais de l’État libanais et du président du Parlement Nabih Berry, est de «protéger pleinement la souveraineté libanaise, sans concessions», insistant sur le fait que «le vocabulaire de la résistance ne connaît que la dignité et la victoire». Et de poursuivre : «La seule option pour la résistance est d’empêcher l’occupation de réaliser ses objectifs. Nous ferons en sorte que les Israéliens finissent par demander eux-mêmes l’arrêt de l’agression».
Selon lui, «les forces israéliennes possèdent des atouts, notamment leur capacité de destruction, leur puissance aérienne et leur attitude brutale, mais la force de la résistance réside dans sa persistance». «Nous nous attendions à cette guerre, c’est pourquoi nous nous y sommes préparés et sommes en position défensive», a encore dit Naïm Qassem.