L'aviation israélienne a pilonné la banlieue sud de Beyrouth dans la nuit du 6 au 7 novembre, causant d'innombrables dégâts et faisant craindre la fermeture de l'aéroport de la ville.
Au moins quatre frappes israéliennes ont visé la banlieue sud de Beyrouth, dont une très puissante, non loin de l'aéroport international Rafik Hariri. Vers 23h40, le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, avait annoncé cette nouvelle séquence de frappes, appelant les habitants des quartiers d'Ouzaï, Haret Hreik, Hadath et Tahwitat Al-Ghadir à quitter les lieux. La frappe dans ce dernier quartier a provoqué un incendie dans une station-service.
Vers minuit, une source contactée par al-Jadeed a indiqué que «l'aéroport de Beyrouth est toujours opérationnel, des contacts sont en cours pour éviter toute attaque contre celui-ci». Une source à l'aéroport international de Beyrouth assure que tous les vols prévus par Middle East Airlines sont partis ou arrivés, et qu'aucun autre vol n'était programmé pour la nuit.
Israël affirme avoir visé des caches d'armes du Hezbollah
Au moment où le secrétaire général du Hezbollah Naïm Qassem entamait son deuxième discours depuis sa nomination en remplacement d'Hassan Nasrallah, mort dans une frappe israélienne le 27 septembre dernier, Avichay Adraee lançait sur X une première vague d'avertissements aux habitants des quartiers de Haret Hreik, Laylaki et Bourj el-Brajné, pour un total de six cibles.
Après les frappes, le porte-parole a annoncé que celles-ci ont touché «des cibles du Hezbollah, dont des quartiers généraux, des dépôts d'armes et d'autres structures militaires». La carte publiée montre les six points cités plus tôt dans les avertissements diffusés par le porte-parole.
Le Hezbollah et l'armée israélienne s'affrontent depuis le 8 octobre 2023, soit depuis le lendemain du déclenchement de la guerre à Gaza. Ces combats ont évolué en guerre ouverte à la fin du mois de fin septembre. Plus de 3 000 personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens, ceux-ci poussant plus de 1,2 million de Libanais sur les routes de l'exil et causant d'innombrables destructions notamment au Liban-Sud, dans la Bekaa et dans la banlieue sud de Beyrouth.