International

Guerre à Gaza : plus de 50 enfants auraient été tués à en deux jours à Jabalia, selon l'Unicef

Dans un communiqué revenant sur un «week-end meurtrier» à Gaza, la directrice générale du Fonds des Nations unies pour l'enfance, Catherine Russell, a déclaré que 50 enfants auraient été tués en moins de 48 heures à Jabalia, un camp de réfugiés situé dans le nord du territoire palestinien.

«Ce week-end d’attaques dans le nord de Gaza s’est révélé particulièrement meurtrier. Rien qu’au cours des dernières 48 heures, plus de 50 enfants auraient perdu la vie à Jabalia, où des frappes ont détruit deux immeubles résidentiels abritant des centaines de personnes», a signalé le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) par le biais d'un communiqué daté du 2 novembre.

Catherine Russell, la patronne de cette agence onusienne, a également dénoncé une attaque contre le véhicule d'une de ses employées. Cette dernière, «travaillant sur la campagne de vaccination contre la polio, a été la cible de tirs provenant, selon nous, d'un quadricoptère alors qu'elle traversait Jabalia-Elnazla. La voiture a été endommagée. Heureusement, l'employée n'a pas été blessée. Mais elle est profondément secouée».

«Entre-temps, au moins trois enfants auraient été blessés par une autre attaque à proximité d’une clinique de vaccination à Sheikh Radwan, alors qu’une campagne de vaccination contre la polio était en cours», a poursuivi Catherine Russell.

Les attaques contre Jabalia, la clinique de vaccination et le membre du personnel de l’Unicef «illustrent une fois de plus», selon la responsable onusienne, «les graves conséquences des frappes indiscriminées sur les civils dans la bande de Gaza».

«Si on ajoute ces événements récents au nombre effroyable de décès d’enfants dans le nord de Gaza suite à d’autres attaques, un autre chapitre sombre est en train de s'écrire dans l’une des périodes les plus sombres de cette terrible guerre», a-t-elle encore regretté.

Les enfants particulièrement menacés par le conflit

Dans son communiqué, l'Unicef a également rappelé que les civils et les infrastructures civiles, y compris les bâtiments résidentiels et les travailleurs humanitaires, devaient être protégés conformément au droit international humanitaire.

«Les ordres de déplacement ou d'évacuation ne doivent en aucun cas permettre à une partie au conflit de considérer tous les individus ou biens présents dans une zone comme des cibles militaires», a souligné Catherine Russel. «Ces ordres n'exemptent pas les parties de leur obligation de distinguer entre objectifs militaires et civils, d'agir de manière proportionnée et de prendre toutes les précautions possibles lors des attaques», a-t-elle fait savoir.

Cependant, ces principes, d'après l'agence onusienne, sont régulièrement ignorés. La responsable de l'Unicef a appelé à cesser «les attaques visant les civils, y compris les travailleurs humanitaires, ainsi que les infrastructures restantes à Gaza. L'ensemble de la population palestinienne du nord de Gaza, en particulier les enfants, fait face à une menace imminente de maladie, de famine et de bombardements», a-t-elle mis en garde.

L'Unicef demande, d'après le même communiqué, à Israël d'ouvrir une enquête immédiate sur l'attaque visant l'un de ses employés et d'engager des mesures nécessaires pour tenir responsables les auteurs de ces attaques.

«L’Unicef appelle les États membres à user de leur influence pour garantir le respect du droit international, en accordant la priorité à la protection des enfants. Il est plus que temps de mettre fin à cette guerre», a souligné Catherine Russell.