Alors que les frappes israéliennes sur le Liban sont quotidiennes depuis le 23 septembre dernier, les Nations Unies, par l'intermédiaire du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), ont alerté sur la situation tragique des enfants libanais.
«Depuis le 4 octobre de cette année, au moins un enfant est tué chaque jour et dix sont blessés», a dénoncé dans un communiqué le 31 octobre la directrice générale de cette agence de l'ONU, Catherine Russell, observant que «la guerre qui fait rage au Liban bouleverse la vie des enfants, leur infligeant de graves blessures physiques et de profondes séquelles psychologiques».
«Selon le ministère libanais de la Santé publique, 166 enfants ont été tués depuis octobre 2023», a-t-elle rappelé, précisant que ce bilan ne cessait de s'alourdir.
L'Unicef fournit un soutien psychologique aux enfants
Indépendamment des victimes, la directrice générale de l'UNICEF a également évoqué le risque de traumatisme qu'encourt toute une génération. «Des milliers d’autres enfants, qui ont survécu aux bombardements incessants pendant plusieurs mois sans être physiquement blessés, sont aujourd’hui profondément affectés par la violence et le chaos qui les entourent», a-t-elle averti.
L’UNICEF a aussi rappelé que la guerre détruit les environnements sûrs pour les enfants. «L’exposition à des périodes prolongées de stress traumatique peut avoir de graves répercussions sur leur santé et leur bien-être psychologique, qui les poursuivront tout au long de leur vie», a insisté le communiqué.
De ce fait, l'organisation a souligné qu’elle est «à pied d’œuvre pour fournir un soutien psychologique d’urgence à des milliers d’enfants et de personnes les ayant à charge». «Depuis le 23 septembre 2024, l’Unicef a fourni des premiers secours psychologiques à plus de 9 600 enfants et personnes qui les ont à charge et un soutien communautaire à près de 10 000 enfants », a-t-elle précisé.
Catherine Russell conclut en insistant sur le fait que «les enfants du Liban ont besoin d’un cessez-le-feu permanent et immédiat pour pouvoir accéder en toute sécurité aux services essentiels et commencer à se remettre du traumatisme de la guerre».