« Le conseil de la choura du Hezbollah a élu le cheikh Naïm Qassem nouveau secrétaire général du Hezbollah. Nous demandons à Dieu de l’aider dans sa mission dans la direction du parti et sa résistance. Nous promettons à notre martyr, sayyed Hassan Nasrallah, aux combattants de la résistance islamique et à notre peuple résistant de travailler ensemble pour réaliser les objectifs du Hezbollah et garder vive la flamme de la résistance », indique un communiqué du parti chiite, publié dans la matinée du 29 octobre.
Naïm Qassem succède ainsi à Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre 2024 par Israël dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth. Il occupait le poste de secrétaire général adjoint du parti chiite depuis 1991 et apparaît régulièrement à la télévision pour informer des opérations du parti.
Né en 1953 à Kfar Fila, près de Nabatiyé au Liban-Sud, Naïm Qassem a suivi une formation dans le domaine de la chimie et a été enseignant avant de rejoindre les rangs du Hezbollah à sa création au début des années 1980.
Un habitué des rouages de l'organisation
Il a également été disciple de l’ayatollah chiite libanais Mohammad Hussein Fadlallah, qu’il qualifie de parrain spirituel du Hezbollah, même si le théologien n'a jamais officiellement fait partie de la formation chiite. Il critiquait notamment la relation tutélaire avec l'Iran.
Naïm Qassem a été nommé secrétaire général adjoint du parti chiite en 1991, dirigé à l'époque par Abbas Moussaoui, poste qu'il occupait encore jusqu'à sa désignation à la tête du Hezbollah. En 1992, Moussaoui a été assassiné par Israël, et c'est Hassan Nasrallah, alors président du conseil exécutif, qui lui a succédé.
En tant que secrétaire général adjoint, Naïm Qassem était le bras droit d’Hassan Nasrallah. Il était responsable de la gestion quotidienne et de la stratégie politique et idéologique du mouvement. Au fil des années, Qassem s'est rendu indispensable pour formaliser la structure et le programme politique du Hezbollah, le transformant de simple milice en un acteur politique capable de participer au gouvernement libanais et de représenter les intérêts de la communauté chiite.
C'est le président du Conseil exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, qui était pressenti pour succéder à Hassan Nasrallah, avant d'être tué dans une frappe israélienne massive sur la banlieue sud de la capitale, dans la nuit du 3 au 4 octobre dernier.