Face à l’opposition de certains parlementaires, menés par le chef de file des travaillistes Jérémy Corbyn, le Premier Ministre David Cameron a enjoint les députés à ne pas rejoindre les «sympathisants des terroristes», ce qui a entraîné de vives réactions en Grande-Bretagne.
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Un député du parti travailliste a affirmé que le Premier ministre voyait une occasion cette «très sérieuse décision» pour «calomnier» son parti.
Un membre du parti national écossais, pourtant adversaire des travailliste, a rappelé que «même Tony Blair n’avait pas qualifié les opposant à sa guerre de "sympathisants des terroristes"» :
Mais le scandale s’est propagé bien au-delà de la Chambre des Communes, puisque de nombreux internautes se sont emparés du sujet et ont exprimé leur indignation sur Twitter. Le guitariste de Queen Brian May s’est d’ailleurs demandé «si une phrase aussi méprisable avait déjà été prononcée par un Premier ministre».
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Un internaute a posté une photo de David Cameron, avec ses «amis terroristes», le roi d'Arabie Saoudite, et le général Sissi, président d'Egypte.
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Un autre utilisateur de Twitter a posté une photo prise avec Benjamin Netanyahou, qui a fait l'objet d'une pétition réclamant son arrestation lors de son passage à Londres qui avait récolté plus de 100 000 signatures.
Si Jérémy Corbyn a demandé des excuses à David Cameron concernant ses propos, ce dernier a affirmé ne rien vouloir retirer à sa déclaration.
Malgré ces oppositions à la participation du Royaume-Uni à la guerre, selon les dernières estimations, les parlementaires britanniques devraient valider la participation de leur pays à la coalition internationale contre l'Etat islamique. Le résultat sera connu dans la soirée.
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