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Malgré les pressions américaines, Benjamin Netanyahou toujours dans une logique jusqu'au-boutiste

Les États-Unis continuent leurs efforts diplomatiques pour obtenir une trêve au Liban: l'émissaire américain Amos Hochstein est en déplacement en Israël pour convaincre Benjamin Netanyahou. Le Premier ministre israélien, lui, veut maintenir une pression maximale sur ses ennemis.

L'administration démocrate espère arracher un cessez-le-feu avant le début de la présidentielle américaine, raison pour laquelle Amos Hochstein est actuellement en déplacement en Israël dans l'idée de convaincre l'exécutif israélien. Mais Benjamin Netanyahou l'entend d'une autre oreille. 

Toutes les tentatives d’aboutir à un cessez-le-feu au Liban et à Gaza ont échoué jusqu’à présent. Les États-Unis essayent de négocier une trêve, même de quelques jours, pour prouver aux électeurs la capacité de l'actuelle administration à mettre fin aux hostilités et à ouvrir la voie aux négociations. 

Pour le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, chaque minute compte avant les élections aux États-Unis, prévues pour le 5 novembre. Il cherche à exploiter ce temps pour intensifier ses opérations, élargir la guerre et obtenir un maximum de gains pendant que Washington est occupé par le scrutin. Il n'a pas l'intention, de son propre aveu et de celui d'autres responsables, notamment le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef d’état-major Herzi Halevi, de laisser le Hezbollah reprendre souffle.

Netanyahou attend Trump

Malgré cette position jusqu'au-boutiste, les États-Unis continuent de négocier. L'émissaire américain Amos Hochstein a repris la proposition franco-américaine d'une trêve de 21 jours en plus de l'application de la résolution onusienne 1701 qui prévoit la fin des hostilités entre le Hezbollah et l'armée israélienne et le retrait des forces de la milice chiite à plus de 40 kilomètres de la frontière. Il exige également le déploiement de l'armée libanaise avec un renfort de 8 000 soldats dans le sud du pays du Cèdre et le contrôle par la troupe libanaise de points libanais vitaux comme l'aéroport, le port et les postes frontières avec la Syrie.

Les Israéliens insistent sur le fait que les négociations doivent se tenir sous le feu. C'est pourquoi ils étendent et intensifient leurs opérations, annonçant passer à une seconde phase de leur opération terrestre et avancer vers la seconde ligne de défense, c'est-à-dire des villages situés un peu plus en profondeur du territoire libanais. Dans ce contexte offensif, la question est de savoir si le Premier ministre israélien est prêt à accepter les propositions démocrates alors qu'il espère une victoire de Donald Trump.