Au cours d'une rencontre avec son homologue algérien Abdelmajid Tebboune, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a annoncé lors d'une conférence de presse le 27 octobre une nouvelle initiative de paix concernant Gaza.
Cette initiative prévoit dans un premier temps une trêve de 48 heures, durant laquelle des otages seraient libérés en échange de prisonniers palestiniens détenus en Israël. Cette première étape serait suivie d'une période de négociations de dix jours, visant à établir un cessez-le-feu total et à garantir l'acheminement de l'aide humanitaire. Le président égyptien a précisé que l'initiative visait notamment la libération de quatre otages pendant la trêve initiale de deux jours.
«Nous avons évoqué la situation régionale et les menaces actuelles, notamment les conflits à Gaza et au Liban», a déclaré le président égyptien. «Nous sommes d'accord sur la nécessité de restaurer la stabilité dans la région, sans ingérence extérieure dans les affaires intérieures de chaque pays et sans créer de divisions entre les nations», a-t-il ajouté.
L'Égypte opposée au déplacement des populations gazaouies
Abdel Fatah Al-Sissi a poursuivi : «Concernant la bande de Gaza, il existe un consensus arabe sur trois points essentiels : l'importance d'un cessez-le-feu, l'acheminement de l'aide humanitaire, et la libération des otages et des prisonniers palestiniens».
Le chef d'État égyptien a insisté sur le fait que son pays «déploie des efforts considérables pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien à Gaza», tout en réitérant son «opposition ferme à toute tentative de déplacement forcé des habitants de Gaza hors de leur territoire, car cela nuirait à la cause palestinienne».
Cette proposition s'inscrit dans un contexte de négociations plus large. Le Qatar a accueilli le 27 octobre une série de pourparlers avec les États-Unis et Israël. La situation humanitaire est de plus en plus alarmante dans le nord de la bande de Gaza ou l'armée israélienne focalise ses efforts pour éviter le redéploiement des combattants du Hamas.
D’après le ministère de la Santé du Hamas, au moins 42 847 Palestiniens, en majorité des civils, ont été tués dans l’offensive israélienne, des données jugées fiables par l’ONU.