Des frappes aériennes de l'armée israélienne ont ciblé ce 27 octobre des villes et des villages libanais. Selon les médias locaux, un immeuble résidentiel abritant des déplacés du sud à Haret Saida a été touché vers 14h (heure locale).
Les autorités sanitaires libanaises ont signalé par voie de communiqué que cette frappe aérienne israélienne avait tué huit personnes et en avait blessé 25 autres.
Haret Saïda, banlieue de la grande ville de Saïda au Liban-Sud située à une soixantaine de kilomètres de la frontière avec Israël, était jusque-là relativement épargnée par les violences. La région en question est densément peuplée par des déplacés venus des zones de conflit.
Le dernier des trois étages de cet immeuble a été entièrement détruit, selon un reporter de la presse étrangère. D'autres immeubles ainsi que des dizaines de commerces avoisinants ont également été endommagés par la déflagration. L'armée libanaise a par ailleurs bloqué les accès au site, alors que des ambulances évacuaient les victimes.
Plus de 1 600 personnes tuées au Liban depuis le 23 septembre
Un correspondant d'une agence de presse française a rapporté avoir vu des familles fuyant à pied. La frappe israélienne n'a pas été précédée d'un appel d'évacuation, selon plusieurs médias locaux.
L'armée israélienne a pourtant lancé ce 27 octobre un appel d'évacuation pour une quinzaine de villages situés dans le sud du Liban.
Le conflit déclenché le 23 septembre au Liban a coûté la vie à au moins 1 620 personnes, d'après le décompte d'une agence de presse française basé sur des chiffres officiels.