«Notre système bancaire et d’autres éléments de l’économie auraient été sanctionnés» : telle est la raison donnée ce 27 octobre par la présidente moldave sortante Maïa Sandu, lors d'un débat d'entre-deux-tours des élections présidentielles face à Alexandru Stoianoglo.
Cet ancien procureur général de Moldavie a interrogé son opposante sur les raisons qui l'ont poussée à s'aligner sur les sanctions antirusses décrétées par Bruxelles. Alexandru Stoianoglo a notamment souligné qu'en raison des restrictions imposées à la Russie, la Moldavie avait commencé à recevoir du gaz à un «prix plus élevé».
«Nous ne voulons pas que les citoyens soient incapables d'effectuer des transferts et que les agents économiques en pâtissent», a poursuivi Maïa Sandu, selon des propos rapportés par la chaîne Jurnal TV.
L'attitude des dirigeants moldaves à l'égard de la Russie et de la CEI a commencé à changer après l'arrivée au pouvoir d'actuelle présidente en 2020, affirmant sa volonté de se tourner vers l'Union européenne.
Sous sa présidence, Chisinau s'est joint aux sanctions imposées depuis mars 2014 par l'Union européenne et a également suspendu la diffusion de plusieurs chaînes de télévision russophones.
La Moldavie a également sollicité son adhésion à l’Union européenne. Le statut de candidat lui a été accordé par le Conseil européen quelques mois plus tard, le 23 juin 2022, en même temps qu'à l’Ukraine.