«Pour 500 000 personnes, ce régime de Sandu, soi-disant démocratique et vivant selon les valeurs occidentales, a imprimé seulement 10 000 bulletins pour la ville de Moscou et ses deux bureaux de vote. De quel genre de valeurs s’agit-il ?» a déclaré ce 16 octobre Maria Zakharova sur Radio Sputnik.
Aux yeux de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, il s'agirait d'«un indicateur de l’état de ces fameuses valeurs européennes». La diplomate a ajouté que seuls deux bureaux de vote seraient ouverts en Russie, alors qu'il aurait été prévu d'en ouvrir cinq.
Le 20 octobre, les citoyens moldaves sont invités à voter d'une part pour les élections présidentielles et d'autre part pour un référendum sur l'adhésion de la Moldavie à l'UE. «Êtes-vous favorable à une modification de la Constitution afin que la Moldavie rejoigne l'Union européenne ?», telle est la question qui leur sera posée à travers ce référendum.
Les Moldaves invités à voter deux fois en un jour
Au delà d'un éventuel second mandat, la présidente moldave pro-occidentale Maia Sandu, espère ainsi mettre en œuvre son programme en obtenant un «oui» à ce référendum pour confirmer l'adhésion à l'UE en tant qu'objectif stratégique dans la Constitution.
Une fois n'est pas coutume, dans le contexte de ces élections clés pour Bruxelles, les autorités européennes ont brandi le spectre d'une prétendue «ingérence» russe. Le 9 octobre, les eurodéputés ont ainsi condamné «l'escalade des activités malveillantes, des ingérences et des opérations hybrides de la Russie», et appelé Bruxelles a renforcer ses sanctions «contre les individus portant atteinte à la souveraineté de la Moldavie».
Quelques jours plus tôt, le 3 octobre, la police moldave avait accusé les candidats jugés pro-russes d'avoir cherché à soudoyer des dizaines de milliers d'électeurs, via un prétendu réseau géré par la Russie.
Des accusations d'ingérence rejetées «catégoriquement» le 14 octobre par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoutant qu'«en Moldavie, la majorité des citoyens souhaitent avoir de bonnes relations avec la Fédération de Russie, mais les autorités leur refusent ce droit».