Malgré les raids américains sur les infrastructures militaires du mouvement yéménite le 16 octobre, les Houthis continuent leurs opérations contre l’État hébreu. Le mouvement armé Ansar Allah a revendiqué une frappe sur Tel-Aviv avec un missile hypersonique.
Le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree, a annoncé le 22 octobre dans une allocution filmée que les Houthis avait mené une opération visant une base militaire israélienne à « l'est de Jaffa occupée », c'est-à-dire Tel-Aviv, avec un missile balistique hypersonique «Palestine 2». Il a également précisé que le projectile n’avait pas été intercepté par les systèmes de défense américain et israélien. L’État hébreu n’a ni infirmé ni confirmé l’attaque provenant du Yémen.
De plus, le porte-parole a ajouté que cette opération s'inscrivait dans la cinquième étape de l'escalade dans la bataille de la «Conquête promise et du Saint Djihad», en soutien à l'épopée du «Déluge d'Al-Aqsa» qu’a menée le Hamas, ajoutant que les opérations continueront jusqu’à la fin de «l’agression» à Gaza et au Liban.
Les États-Unis ciblent les infrastructures militaires des Houthis
Depuis le début de la guerre à Gaza, le mouvement yéménite agit en solidarité avec le Hamas en opérant en mer Rouge et dans l'océan Indien. Pour empêcher les Houthis de poursuivre leurs attaques sur les navires commerciaux, les États-Unis et le Royaume-Uni, aidés par l'Australie, Bahreïn, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, procèdent depuis le 12 janvier dernier à des frappes sur les installations militaires des rebelles yéménites.
La dernière date du 16 octobre. Le Commandement central américain (CENTCOM) avait annoncé dans un communiqué que ses forces avaient «mené de multiples frappes aériennes de précision sur de nombreuses installations de stockage d’armes houthis soutenues par l’Iran dans les zones contrôlées par les Houthis au Yémen». Installations qui, selon la même source, «contenaient diverses armes conventionnelles avancées utilisées pour cibler les navires militaires et civils américains et internationaux naviguant dans les eaux internationales de la mer Rouge et du golfe d’Aden».
L'Union européenne a également lancé sa propre mission, «Aspides», avec le concours de l'Allemagne, de la Belgique, de la France, de la Grèce ainsi que de l'Italie. Une opération qui se veut strictement défensive.