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Israël confirme la mort de Hachem Safieddine, successeur désigné de Nasrallah

L’armée israélienne a annoncé la mort de Hachem Safieddine, président du Conseil exécutif du Hezbollah, dans une frappe sur Beyrouth le 3 octobre. Le parti chiite n’a ni infirmé ni confirmé cette information. Tsahal a prévenu qu’il éliminerait tous les cadres de l’organisation pro-iranienne.

L'armée israélienne a affirmé le 22 octobre avoir éliminé le président du Conseil exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine. Il avait été ciblé dans un bombardement israélien massif sur la banlieue sud le 3 octobre, à Mreijé. Depuis cette frappe, le parti chiite avait affirmé «ne pas avoir d'informations» sur son sort.

Selon Tsahal, la frappe ayant tué Safieddine il y a trois semaines a visé «le siège des services de renseignements du Hezbollah, dans un souterrain de la banlieue sud de Beyrouth». Il s'y trouvait avec «plus de 25 autres membres» de ces services, y compris «Ali Hussein Hazimé», chef des services de renseignements du parti chiite, Saeb Ayyache et Mahmoud Mohammad Chahine, responsable des services de renseignements pour la Syrie.

« Nous avons atteint (le secrétaire général du Hezbollah Hassan) Nasrallah, son successeur et la majorité du haut commandement du Hezbollah. Nous saurons atteindre tous ceux qui menacent la sécurité des citoyens de l'État d'Israël », a déclaré le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzi Halevi. Hassan Nasrallah a été tué dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth le 27 septembre. 

Naïm Qassem, le prochain sur la liste ?

Le 8 octobre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait déclaré dans une vidéo adressée aux Libanais qu'Israël avait « éliminé des milliers de terroristes dont Nasrallah et le remplaçant de Nasrallah et le remplaçant de son remplaçant ».

Hachem Safieddine était le président du conseil exécutif du Hezbollah, pressenti selon toute vraisemblance au poste de nouveau secrétaire général. Il était également cousin de Hassan Nasrallah et figurait dans les papiers de Téhéran depuis longtemps pour préparer la succession du mouvement. Il s’occupait en effet des dépenses du parti, de projets sociaux et humanitaires, mais aussi des nominations dans les différentes régions.

Depuis le 23 septembre dernier et le début des bombardements intensifs de l’armée israélienne sur le Liban, l’État hébreu tente d’éliminer les hauts cadres politiques et militaires du Hezbollah. En l’absence de secrétaire général du parti, Naïm Qassem, le numéro 2 historique de l’organisation pro-iranienne, endosse cette fonction à titre temporaire.