L'Institut national de santé publique allemand (RKI) a confirmé, ce 22 octobre, la détection d'un premier cas d'infection au nouveau variant du virus Mpox dans le pays.
«Le 18 octobre 2024, une infection à Mpox due à la nouvelle "clade 1b", acquise à l'étranger, a été détectée en Allemagne», affirme RKI dans un communiqué.
Toutefois, l'autorité sanitaire estime que le risque pour la santé publique en Allemagne était «faible», et qu’elle ne prévoyait pas pour le moment de risque accru lié au virus dans le pays.
L'institut assure surveiller de près la situation et adapter, le cas échéant, son évaluation et ses recommandations en fonction des données disponibles.
Par ailleurs, RKI a expliqué que la présence de Mpox en Allemagne était jusqu'à présent principalement liée à l’ancienne souche «clade IIb», dont les premiers cas avaient été identifiés dans le pays en mai 2022.
À ce jour, environ 3 800 cas d'infection de cette ancienne souche ont été signalés par RKI, dont la majorité (environ 3 700 cas) entre le début de l'été et l'automne 2022. Aucun décès n'a été enregistré en Allemagne jusqu'à présent.
Risque d’importation en Europe
Le 16 août, un cas de contamination avait été rapporté au Pakistan, le premier hors d’Afrique. La veille, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait alerté sur le risque d’importation du Mpox en Europe après un premier cas détecté en Suède.
Le nombre croissant de cas de contaminations à la nouvelle souche de la maladie, le «clade 1b», en particulier en RDC, avait conduit l’OMS à déclarer, le 14 août dernier, une urgence de santé publique de portée internationale.
Seize pays du continent africain ont signalé des cas de Mpox au cours des six dernières semaines, selon le dernier bilan de l’OMS couvrant la période allant du 26 août au 6 octobre.
Le pays le plus touché en 2024 reste la République démocratique du Congo avec 6 169 cas confirmés et 25 décès, suivie du Burundi avec 987 cas confirmés, dont 756 au cours des 6 dernières semaines, et du Nigeria avec 94 cas confirmés.
L'OMS fait état de plus de 998 morts causées par l’épidémie en Afrique depuis le début de l'année. Dans le monde, l'ONU fait état de pas moins de 106 310 cas confirmés dans 123 pays.
Le changement de nom de la maladie, désormais également nommée «Mpox» au lieu de «variole du singe» date de 2022. L’OMS avait alors estimé que le terme de «variole du singe» pouvait s’avérer «stigmatisant» et «raciste» pour certaines personnes.