«Nous présentons nos félicitations au Monténégro», a déclaré le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg depuis le siège de l’alliance militaire à Bruxelles.
Il a précisé que «cette décision historique d'entamer des pourparlers d'adhésion avec le Monténégro avait été prise à l'unanimité par les 28 chefs de la diplomatie de l'OTAN lors d'une réunion à Bruxelles».
Le parlement du Monténégro a voté, en septembre, en faveur de l’accession du pays à l’OTAN par 50 voix sur 79. Toutefois, l’opposition a exigé un référendum national, en insistant sur le fait que cette décision ne tenait pas compte de l’opinion de la majorité de la population qui y était opposée.
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En raison du refus du gouvernement d'organiser un référendum, quelque 5 000 personnes avaient pris part, fin octobre, à une manifestation contre le Premier ministre, scandant des slogans comme «Milo voleur» ou «Il est fini» qui avait été dispersée avec des gaz lacrymogènes.
Le ministre des Affaires étrangères du Monténégro, Igor Luksic qui a assisté à la réunion du Conseil a déclaré : «C'est un grand jour pour mon pays qui le mérite bien».
En ce qui concerne la date d’entrée officielle du Monténégro dans l’OTAN, Jens Stoltenberg a précisé qu’il faudrait d'abord mener des négociations sur les modalités avec le gouvernement de Podgorica au début de l’année 2016. Puis, le parlement devra ratifier la décision, ce qui peut prendre une année. Pour le moment, aucune date précise n’a encore été annoncée. «Le Monténégro commencera le plus vite possible à participer à nos réunions, sans possibilité de voter», a ajouté le secrétaire général.
Réagissant à la déclaration officielle sur l’invitation faite au Monténégro d'intégrer l’OTAN, le Conseil de la Fédération de Russie a annoncé : «Nous renoncerons à tous les programmes conjoints de coopération militaire et technique avec le Monténégro s’il intègre l’OTAN».
Par ailleurs, dès la semaine dernière, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait précisé que l’adhésion du Monténégro portait «un fort potentiel de confrontation» entre les deux pays. «Elle ne permet pas la poursuite de la paix et de la stabilité dans les Balkans et en Europe en général. Elle est de nature à compliquer davantage les relations déjà compliquées entre la Russie et l'OTAN», a-t-elle conclu.
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Lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion du Conseil de l’alliance au cours de laquelle le Monténégro a été invité, Jens Stolteberg a ajouté que «les portes de l’OTAN étaient ouvertes, comme l’exemple du Monténégro l’a montré». Une allusion transparente aux autres pays qui voudraient rejoindre l’alliance, parmi lesquels la Géorgie.