L'armée israélienne mène une guerre sur plusieurs fronts. Outre la bande de Gaza et le Liban, Tsahal frappe également le territoire syrien. Dans la soirée du 8 octobre, un raid a ciblé un quartier de la capitale, Damas.
«Dans le cadre de ses violations du droit international et de son insistance à élargir son agression brutale contre les pays et les peuples de la région, l’armée de l’entité d’occupation a lancé hier soir une attaque aérienne avec trois missiles depuis le Golan syrien occupé contre l’un des immeubles résidentiels du quartier de Mezzeh à Damas, densément peuplé, faisant sept martyrs civils, dont des enfants et des femmes, et 11 blessés, en plus de dégâts matériels considérables aux alentours», a rapporté le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué, cité par l'agence officielle Sana.
La diplomatie syrienne condamne «dans les termes les plus fermes ce crime brutal contre des civils, qui constitue une extension des crimes de génocide commis par cette entité usurpatrice contre les Palestiniens et les Libanais». L'armée israélienne n'a pas revendiqué la responsabilité de cette frappe.
Un membre du Hezbollah visé ?
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une source controversée de l'opposition syrienne basée à Londres, a indiqué que la frappe israélienne sur le quartier de Damas était «la plus violente depuis la destruction d'un bâtiment annexe de l'ambassade iranienne dans la même zone», évoquant un bilan de 9 morts et d'une dizaine de blessés.
L'attaque aérienne, toujours selon la même source, a «visé un bâtiment fréquenté par les commandants du Corps des gardiens de la révolution iranienne et du Hezbollah libanais». Le média saoudien Al-Hadath a pour sa part avancé que la cible de l'attaque serait un membre de l'Unité 4400 du Hezbollah, une cellule chargée d'acheminer des armes de l'Iran et de ses alliés vers le groupe chiite au Liban. Cette information n'a toutefois pas été confirmée.
Selon un bilan dressé par l'OSDH, l'aviation israélienne a mené 104 attaques en 2024 «détruisant près de 190 cibles, dont des bâtiments, des entrepôts d’armes et de munitions, des quartiers généraux, des centres et des véhicules», tuant 257 «combattants».