Au Mali, 259 795 sinistrés et 76 morts sont à déplorer selon un dernier bilan des autorités maliennes, a rapporté ce 8 octobre le média local Bamada, faisant également état d’énormes dégâts matériels causées par les pluies diluviennes qui frappent le pays depuis le début de l’été.
Depuis juillet 2024, le pays subit des précipitations «exceptionnelles», les plus importantes depuis 1967, qui ont causé d’importantes inondations dans presque toutes les régions du pays, alerte de son côté le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans son dernier rapport.
Selon le décompte de l’OCHA, 649 inondations ont été enregistrées durant cette période, provoquant 37 092 cas d’effondrements d’infrastructures dans 19 régions du pays ainsi que dans le District de Bamako, la capitale du pays.
Parmi les 259 795 personnes sinistrées, plus de 70% sont des femmes et des enfants, regrette l'OCHA, soulignant que la région de Ségou, où le niveau du fleuve Niger est en constante hausse, était la plus affectée avec 73 080 sinistrés.
Mali Météo prévoit la poursuite des activités pluvio-orageuses faibles à modérées sur l’ensemble du territoire dans les prochaines semaines. Par ailleurs, la montée du niveau des cours d’eau se poursuivra.
5 millions de personnes sinistrées dans 16 pays d’Afrique
Le 3 octobre, l'OCHA avait rapporté que les inondations avaient atteint des niveaux «catastrophiques», avec plus de 5 millions de personnes touchées dans 16 pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale depuis le début de l'année.
Le Tchad, le Niger et le Nigeria comptent parmi les pays les plus affectés, abritant plus de 80% de toutes les personnes touchées.
Plus de 1 000 personnes ont été tuées et au moins 740 000 autres ont été déplacées, selon l'OCHA, qui a fait état de centaines de milliers de maisons, plus d'une centaine d'écoles et des dizaines d'établissements de santé endommagés.
Les inondations risquent d’empêcher la réouverture des écoles notamment au Tchad et au Niger, a mis en garde l'OCHA, prévenant que les conditions de vie précaires des populations touchées par les inondations augmentaient également le risque de maladies notamment le choléra, qui se propage dans de nombreuses régions du Niger et du Nigeria.
Déplorant un manque de ressources financières pour soutenir la réponse dans les pays touchés, l'OCHA a lancé un appel pour un «financement supplémentaire de toute urgence».