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HRW dénonce l'absence de poursuites judiciaires contre les responsables des tortures de la CIA

L'ONG déplore dans un rapport publié ce mardi que la justice américaine n'ait pas inculpé les responsables de la torture pratiquée par la CIA sous l'administration Bush, et cela même si Barack Obama a stoppé le programme de la CIA en 2009.

Human Rights Watch et la CIA, cela n’a jamais été une grande histoire d’amour. Depuis de longues années, les responsables de l’ONG dénoncent la torture mise en place par la CIA. Dans un rapport publié ce mardi, l’organisation est revenue à la charge, et estime que rien ne justifie l’absence de poursuites judiciaires à l’encontre des responsables ayant validé le recours à la torture dans les années 2000. 

Selon l’ONG, «la ministre de la Justice dispose de suffisamment de preuves pour ordonner des enquêtes». Le rapport intitulé «Fini les excuses : la voie de la justice après les tortures de la CIA», détaille les moyens légaux à disposition des Etats-Unis pour permettre au pays de poursuivre les personnes impliquées dans le programme de torture qui a suivi le 11 septembre.

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En décembre 2014, le Sénat américain avait rendu public un rapport détaillant le programme mis en place par la CIA pour interroger, hors du cadre judiciaire, les personnes suspectées de terrorisme. Le rapport expliquait que des détenus avaient été attachés pendant des jours dans le noir, projetés contre les murs, plongés dans des bains glacés, privés de sommeil pendant une semaine, frappés ou harcelés psychologiquement. Des séances de «waterboarding» (simulation de noyade) avaient aussi été mises en place.

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Le document révélé par le Sénat accablait largement l’administration Bush qui avait validé ces «techniques d’interrogatoires poussés». Du monde entier étaient arrivées des condamnations et des demandes de poursuites judiciaires. L’administration Obama, de son côté, avait évoqué des obstacles à la mise en place de poursuites judiciaires.

Faux selon HRW qui affirme, dans son rapport du jour que «les affirmations de l'administration Obama selon lesquelles des obstacles juridiques empêchent des investigations pénales sur l'utilisation de la torture par la CIA ne sont pas convaincantes».

Désormais, HRW estime que l’absence d’actions en justice sous-entend que le recours à la torture reste une option possible pour les Etats-Unis. Et cela même si Barack Obama a mis un terme en 2009 au programme d'interrogatoires secrets de la CIA. Le président américain avait d’ailleurs estimé que la «torture» avait ternis la réputation des Etats-Unis. Mais les poursuites judiciaires, elles, se font trop attendre selon HRW.