«Pourquoi avez-vous soudainement décidé que vous deviez prendre le parti de la Russie ou vous situer quelque part au milieu ? Comment pouvez-vous proposer : "Voici notre initiative", sans nous consulter ?», s'est indigné Volodymyr Zelensky, en suggérant que Pékin et Brasilia avaient discuté de cette initiative avec la Russie.
Les deux pays avaient auparavant appelé à une conférence internationale de paix avec la participation de Moscou et de Kiev. Le dirigeant ukrainien a critiqué la Chine et le Brésil pour «avoir pris le parti de la Russie» et pour avoir proposé des initiatives de paix sans avoir d’abord consulté Kiev.
En mai dernier, les deux nations ont conjointement publié un plan en six points pour résoudre le conflit en Ukraine, soulignant que le «dialogue et la négociation» étaient les seules «solutions viables à la crise». Elles ont également appelé à une nouvelle conférence internationale sur l'Ukraine, acceptable à la fois pour Moscou et Kiev.
Le sommet précédent sur le conflit, qui s'est tenu en Suisse cet été sans représentants de la Russie, s'est concentré uniquement sur la «formule de paix» du président ukrainien, que Moscou a rejetée.
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré le 10 septembre lors d'une réunion avec le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Sergueï Choïgou, que Pékin continuerait de promouvoir un cessez-le-feu imminent et un règlement politique.
«La Chine a toujours maintenu une attitude objective et impartiale envers la question ukrainienne et continuera à œuvrer pour promouvoir des voix équilibrées, objectives et rationnelles au sein de la communauté internationale, afin de construire un consensus international plus large et d’accumuler les conditions nécessaires à un cessez-le-feu et à un règlement politique rapides de la crise», a déclaré le dirigeant chinois.
Moscou a accueilli favorablement les propositions de paix de la Chine et du Brésil et a exprimé sa reconnaissance pour le soutien international qu'elles ont reçu. Cependant, les responsables russes ont à plusieurs reprises émis des doutes sur la sincérité de la volonté de l'Ukraine de participer à de telles négociations.
Le président russe Vladimir Poutine a réaffirmé la semaine dernière que l'Occident avait l'intention de faire en sorte que Kiev «combatte jusqu'au dernier Ukrainien» dans le but d'infliger «une défaite stratégique» à Moscou.