Le crash du F-16 s'est produit le 26 août lors d'une attaque massive de missiles russes à travers le pays. Les premiers rapports indiquaient que la catastrophe était probablement due à une erreur de pilotage.
La perte de l'avion n'a été confirmée par les autorités ukrainiennes que dans la soirée du 29 août. Le même jour, la députée Mariana Bezuglaïa a accusé l'armée de tenter de minimiser l'incident, en suggérant que le F-16 aurait pu être détruit par un système de missiles antiaériens Patriot, et donc par un tir ami.
Mariana Bezuglaïa, membre du parti Serviteur du peuple du président Zelensky, a déclaré sur Telegram que ses informations indiquaient que le F-16 avait été touché en raison d'un manque de coordination entre les unités militaires ukrainiennes.
L'armée de l'air ukrainienne n'a pas confirmé la cause exacte du crash, mais a reconnu que la communication avec l'avion avait été perdue pendant la mission. Le ministère ukrainien de la Défense a mis en place une commission spéciale pour enquêter sur l'incident. Une source au sein de l'armée de l'air a déclaré au média Voice of America que l'enquête envisageait des causes possibles telles qu'une erreur de pilotage, une défaillance technique ou un tir ami.
Ce 30 août, le bureau du président ukrainien a publié un décret selon lequel le commandant des forces aériennes des forces armées ukrainiennes, Mykola Olechtchouk, était limogé.
La perte du F-16 est un revers important pour l'Ukraine, qui avait récemment reçu quelques-uns de ces jets américains après des mois de lobbying auprès des alliés occidentaux. Les avions étaient censés donner un avantage aux forces ukrainiennes dans la lutte contre les frappes de missiles russes et la protection des troupes en première ligne. Le président ukrainien a confirmé que les F-16 avaient été utilisés pour la première fois au combat lors de la vague de missiles russes de cette semaine.
Malgré l'optimisme entourant l'arrivée des F-16, l'incident a soulevé des inquiétudes quant à l'efficacité de la coordination militaire ukrainienne et aux risques posés par le tir ami. La porte-parole adjointe du Pentagone, Sabrina Singh, a déclaré que les États-Unis n'avaient pas été invités à participer à l'enquête et ne pouvaient pas commenter si le F-16 avait été abattu par un missile Patriot ukrainien.
Moscou, pour sa part, a rejeté l'importance des F-16, affirmant qu'ils seraient détruits comme les autres équipements fournis par l'Occident. Une entreprise russe a même offert une récompense pour le premier abattage confirmé d'un F-16, bien qu'aucune réclamation n'ait encore été faite.