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Négociations de cessez-le-feu à Gaza : craignant un échec, Biden s'impatiente et presse Netanyahou

Alors que les négociations ont lieu au Caire, Joe Biden a appelé Benjamin Netanyahou pour insister sur l'importance d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Les exigences israéliennes, à savoir l'occupation militaire du corridor de Philadelphie, ont été rejetées par la partie égyptienne.

Le neuvième déplacement du chef de la diplomatie américaine Moyen-Orient s'est-il soldé par un échec ? Une chose est sûre, au lendemain de son retour à Washington, le président américain a appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou le 21 août pour montrer son impatience sur les négociations pour arriver à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. 

En effet, Joe Biden intensifie ses pressions sur Benjamin Netanyahou afin de parvenir à un accord avec le Hamas dans l'enclave palestinienne. Dans un message sur la plateforme X (ex-Twitter), le président américain a indiqué s'être entretenu par téléphone avec le Premier ministre israélien dans la soirée du 21 août, soulignant l'urgence de conclure un accord pour la libération des otages et l'instauration d'un cessez-le-feu à Gaza.

Joe Biden a «évoqué les prochaines négociations au Caire pour éliminer tous les obstacles restants». Le locataire de la Maison Blanche a par ailleurs réaffirmé le soutien des États-Unis à Israël «contre les menaces de l'Iran et de ses groupes terroristes mandatés».

Les efforts d'armement américains en faveur de l'État hébreu ont également été évoqués durant cet entretien. Washington n'a en effet jamais cessé de soutenir son premier allié militairement, en dépit des désaccords politiques. 

Selon des informations du site Axios, Kamala Harris a également participé à l'appel. 

Israël affirme avoir détruit 150 tunnels entre Gaza et l'Égypte

Cette conversation s'inscrit dans un contexte de négociations pour arracher un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et obtenir la libération des otages encore aux mains du Hamas. Lors des pourparlers, la partie israélienne a insisté sur le fait de maintenir une présence militaire sur l'axe Philadelphie, corridor bordant la frontière égyptienne, exigence que Le Caire a catégoriquement refusé. À ce titre, des responsables américains ont même évoqué «les déclarations maximalistes» du Premier ministre israélien, toujours selon Axios. Concernant cet axe frontalier, Yoav Gallant a affirmé le 21 août que «la brigade ennemie de Rafah» avait été «vaincue par la 162e division», annonçant en outre que plus de 150 tunnels entre la bande de Gaza et l'Égypte avaient été détruits.

«Les États-Unis n’acceptent aucune occupation à long terme de Gaza par Israël», a insisté le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken lors de son dernier déplacement dans la région. Avant d'ajouter : «Plus précisément, l’accord est très clair sur le calendrier et les lieux de retrait [des forces de défense israéliennes] de Gaza, et Israël a accepté cela. C’est tout ce que je sais. C’est ce sur quoi je suis très clair.» Le diplomate a exhorté le Hamas à accepter le plan américain. 

Une attaque iranienne en cas d'échec des négociations ?

En l'absence d'accord avec le Hamas, considéré comme celui «de la dernière chance», les craintes s'intensifient quant à une possible escalade avec le Hezbollah et un risque accru de confrontation directe avec l'Iran. Un média koweïtien a même évoqué le fait que Téhéran disposait d'une liste de 128 cibles israéliennes potentielles pour venger l'assassinat d'Ismaël Haniyeh dans la capitale iranienne dans la nuit du 30 au 31 juillet.