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À Gaza, un père pleure la mort de ses deux jumeaux alors qu'il venait de déclarer leur naissance (VIDEO)

Un père de deux jumeaux a appris la mort de ses deux enfants alors qu'il venait d'obtenir leur certificat de naissance. Abattu, l'homme vit aujourd'hui dans un camp de déplacés à al-Mawassi.

La scène est déchirante. Mohammed Abou al-Qoumssan, père de deux jumeaux, pleure ses deux enfants tués dans un bombardement israélien alors qu'il venait tout juste de quitter le domicile familial pour les enregistrer à l'état civil de Gaza. 

Littéralement abattu et en sanglots, l'homme peine à respirer et à trouver les mots. «Alors que je prenais les actes de naissance, mon téléphone a sonné [Ils m'ont dit :] "L'appartement dans lequel vous vivez a été bombardé. Où es-tu ?"»

Mohammed Abou al-Qoumssan venait tout juste de recevoir les certificats de naissance de ses deux enfants, Asser et Ayssel, nés trois jours plus tôt, lorsqu'il a reçu l'appel. «Je n'ai pas pu voir les corps», a-t-il relaté au bord de l'évanouissement à l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa. Al Jazeera a aussi confirmé le décès de son épouse dans la frappe.

Son appartement du cinquième étage détruit à Deir el-Balah, il a aujourd'hui trouvé refuge dans un camp de déplacés à al-Mawassi, un réduit côtier de 46 km² près de Khan Younès, que l'armée israélienne a décrété zone humanitaire.

Cette tragédie a fait le tour du monde, suscitant l'indignation d'internautes. Le porte-parole du département d'État américain été interpellé par un journaliste.

Depuis le 7 octobre et l'attaque sanglante du Hamas dans les territoires limitrophes de l'enclave gazaouie, l'armée israélienne mène des raids quotidiens sur la bande de Gaza. Les bombardements de Tsahal ont fait plus 40 000 morts dans la bande de Gaza et des centaines de milliers de déplacés après plus de dix mois de conflit.

Des négociations sont en cours à Doha pour tenter d'arracher un accord de cessez-le-feu et obtenir la libération des otages encore aux mains du Hamas.