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Nouveau coup dur pour les finances de Kiev : l’agence Fitch dégrade la note de crédit de l’Ukraine

L’agence de notation Fitch a abaissé le 13 août la note de crédit de l'Ukraine de «C» à «Restricted Default», après celle de Standard and Poor's en début de mois.

C’est un nouveau coup dur porté aux finances de l’Ukraine. Quatre jours après avoir vu Standard and Poor's abaisser la note de la dette à long terme de Kiev, c’est au tour de l’agence Fitch d’abaisser la note du pays à «Restricted Default», c’est-à-dire «défaut de paiement limité». Au début du mois, Standard and Poor's avait déjà dégradé la note en monnaie étrangère du pays.

L’agence de notation financière américaine Fitch a expliqué le 13 août cette dégradation par l'expiration de la période de grâce pour le paiement de son euro-obligation 2026 de 750 millions de dollars dû au 1er août.

Concrètement, Kiev n’est plus en mesure de remplir ses obligations et ne règle pas ses dettes grâce à une loi permettant la suspension des paiements de la dette étrangère jusqu'au 1er octobre.

L’Ukraine est «officiellement en faillite», selon Asselineau

La nouvelle n’a pas fait l’objet de nombreuses réactions en France. Seul le souverainiste François Asselineau s’est exprimé à ce sujet. L’ancien haut fonctionnaire estime ainsi que l’Ukraine est «officiellement en faillite».

Fitch tient compte de la démarche du gouvernement ukrainien, qui a officiellement lancé le 9 août une demande de consentement pour restructurer ses euro-obligations souveraines en circulation, d'un montant de 19,7 milliards de dollars.

Selon le site spécialisé Investing, «cette décision reflète le début de ce que Fitch considère comme un processus de défaut ou de quasi-défaut» après un accord de principe récemment conclu par l'Ukraine avec ses créanciers en vue de restructurer 20 milliards de dollars d'obligations internationales. Obtenu le 12 août, cet accord est censé diriger le pays vers un assainissement de sa dette.

Fitch a maintenu la note de la dette de Kiev en monnaie locale à «CCC-», estimant que celle-ci était exclue d'un accord de restructuration avec les créanciers extérieurs.

Pour Fitch, cette restructuration constitue un «échange de dettes en difficulté» qui s’explique par les conditions de paiement et les extensions d'échéance impliquées dans l'accord. Considéré comme étant un indicateur de la détresse financière d'un pays, la restructuration de la dette n’a ainsi pas empêché la dégradation de la note.