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Golfe d'Aden : les Houthis affirment avoir attaqué deux destroyers américains

Les Houthis ont affirmé le 7 août avoir ciblé deux destroyers américains, ainsi qu'un navire commerçant en mer Rouge. De son côté, le Commandement central américain a rapporté la destruction de plusieurs drones et missiles de croisière des rebelles yéménites.

Les rebelles yéménites ont revendiqué le 7 août une double attaque sur des destroyers américains dans le golfe d'Aden.

Le porte-parole du mouvement yéménite Yahya Saree a fait savoir qu'Ansar Allah avait ciblé «le destroyer américain Cole dans le golfe d'Aden avec un certain nombre de drones» ainsi que son sister-ship, le destroyer américain Laboon, «avec un certain nombre de missiles balistiques». De surcroît, les Houthis ont mené une «opération militaire conjointe visant le navire Contship Ono en mer Rouge avec un certain nombre de missiles balistiques et de drones». 

Yahya Saree a justifié le ciblage de ce bâtiment «en raison de la violation de la décision d'interdiction d'accès aux ports de la Palestine occupée par la société propriétaire du navire».

De son côté, le Commandement central américain (Centcom) a dans son rapport quotidien d'activités fait état de la destruction de «deux véhicules aériens sans pilote houthis soutenus par l'Iran, une station de contrôle au sol houthie et trois missiles de croisière anti-navires houthis dans les zones contrôlées par les Houthis au Yémen». Le Centcom avait également revendiqué l'interception de plusieurs drones houthis la veille.

États-Unis : plus d'un milliard de dollars dépensés dans la lutte contre les Houthis

Les rebelles yéménites ont quant à eux affirmé le 4 août avoir détruit un drone Reaper MQ-9 alors qu'il survolait la capitale Sanaa.

Outre les raids américano-britanniques sur les installations militaires du mouvement, les Houthis ont dû faire face à un bombardement israélien sur le port d'Hodeïda le 20 juillet. En effet, au lendemain d’une attaque de drone sur Tel-Aviv revendiquée par les Houthis le 19 juillet, Tsahal a mené un raid aérien sur cette ville portuaire de l’ouest du Yémen. Les rebelles yéménites ont promis qu’Israël paierait le prix de cette attaque, assurant répondre «à l'escalade par l'escalade».

Pour empêcher les Houthis de poursuivre leurs attaques sur les navires commerciaux, depuis le 12 janvier dernier, les États-Unis et le Royaume-Uni, aidés par l'Australie, Bahreïn, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, procèdent à des frappes sur les installations militaires des rebelles yéménites. 

Selon un article du Wall Street Journal, publié en juin, les États-Unis auraient dépensé plus d'un milliard de dollars dans leurs opérations contre Ansar Allah

L'Union européenne a elle également lancé sa propre mission, «Aspides», avec le concours de l'Allemagne, de la Belgique, de la France, de la Grèce ainsi que de l'Italie. Une opération qui se veut strictement défensive. 

Tout comme le Hezbollah libanais, les Houthis ont fait savoir qu'ils arrêteraient leurs opérations en mer Rouge dès lors qu'un cessez-le-feu durable serait instauré dans la bande de Gaza.