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Yémen : l’armée israélienne frappe Al-Hodeïda, les Houthis promettent de répondre

Au lendemain d’une attaque de drone sur Tel-Aviv revendiquée par les Houthis, Tsahal a mené un raid aérien sur Al-Hodeïda, ville portuaire de l’ouest du Yémen. Les rebelles yéménites ont promis qu’Israël «paiera le prix» de cette attaque, assurant répondre «à l'escalade par l'escalade».

«L'entité sioniste paiera le prix pour avoir pris pour cible des installations civiles, et nous répondrons à l'escalade par l'escalade», a déclaré sur X (ex-Twitter) Mohammed Al-Bukhaïti, membre du bureau politique d'Ansar Allah, le mouvement dit houthi. «Nos opérations militaires en soutien à la Palestine se poursuivront jusqu'à ce que cessent les crimes de génocide à Gaza et que le siège imposé à ses habitants soit levé, quels que soient les sacrifices que cela nous coûte», a-t-il également lancé.

Une déclaration qui suit des frappes aériennes sur des dépôts de carburant et des installations portuaires dans la ville d’Al-Hodeïda, déclenchant un incendie impressionnant.

Les rebelles yéménites ont tout de suite accusé Israël. Quelques minutes plus tard, l’armée israélienne déclarait que ses avions de combat avaient frappé des cibles militaires dans le port d'Al-Hodeïda «en réponse aux centaines d'attaques menées contre l'État d'Israël ces derniers mois».

«Le sang des citoyens israéliens a un prix», a asséné sur X le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, assurant que «l'incendie qui brûle actuellement au Yémen est vu à travers tout le Moyen-Orient». «Cela a été clairement démontré au Liban, à Gaza, au Yémen et ailleurs - s'ils osent nous attaquer, le résultat sera le même», a-t-il poursuivi, soulignant que cette attaque a pu être conduite à 2 000 kilomètres de distance de l’État hébreu.

«J'ai un message pour les ennemis d'Israël : ne vous méprenez pas. Nous nous défendrons par tous les moyens, sur tous les fronts. Quiconque nous attaque paiera un très lourd tribut pour son agression», a pour sa part déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou lors d'une allocution télévisée.

Le Hezbollah et l’Iran condamnent

Dans un communiqué, le Hezbollah a dénoncé «l’agression perfide d’Israël contre le Yémen», avec la «protection et le soutien total des États-Unis», y voyant une continuation de «l’agression américano-britannique» entreprise à ses yeux contre le Yémen.

«Nous sommes pleinement convaincus que l'agression n'affaiblira pas ce peuple et ses dirigeants, mais renforcera au contraire plutôt leur force et leur détermination et qu'ils poursuivront sur cette voie difficile et sanglante qui mènera inévitablement à la victoire de la résistance», a ajouté le parti libanais.

Téhéran a également condamné le raid israélien, soulignant le risque d’une extension du conflit. «Le calme ne reviendra pas dans la région à la lumière des attaques sionistes en cours en Palestine, en particulier dans la bande de Gaza», a par ailleurs déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères, estimant que le peuple yéménite «paie le prix de son soutien honorable à Gaza».

Le 19 juillet, les rebelles yéménites avaient revendiqué une attaque de drone sur Tel-Aviv. Menée en pleine nuit, cette frappe sur un immeuble a fait un mort et plusieurs blessés.

Depuis le mois de novembre, déclarant agir en solidarité avec Gaza, les Houthis multiplient les attaques en mer Rouge ainsi qu'en mer d'Arabie afin d'empêcher les navires de commercer avec Israël. Le groupe rebelle a également tiré à plusieurs reprises des drones ainsi que des missiles en direction de l’État hébreu.