International

Le Royaume-Uni manque d’avions de chasse pour combattre Daesh en Syrie

Tandis que le Premier ministre David Cameron appelle le Parlement à entamer des frappes en Syrie, ses députés dévoilent que pour se faire, le pays aurait besoin d’au moins 24 avions de chasse Tornado, mais qu’il n’en dispose que de trois ou quatre.

«La différence que le Royaume-Uni peut faire en rejoignant la campagne aérienne ciblant Daesh sera négligeable», a déclaré le président du comité spécial de la Défense Julian Lewis, en ajoutant que la flotte d’avions de combat de type Tornado a été drastiquement réduite en 2010 après la décision d’abandonner ce type d’aéronefs.

«Nous ne disposons que deux voire quatre avions de chasse qui puissent rejoindre les huit autres qui luttent contre Daesh depuis la base aérienne britannique d’Akrotiri à Chypre», a-t-il poursuivi.  

Les experts militaires estiment que lorsqu’on envoie un aéronef en mission, on a besoin d’en avoir deux autres prêts à décoller pour maintenir la cadence de l’opération, ce qui est impossible à l’heure actuelle pour le Royaume-Uni.

«On ne peut accepter le déploiement de 24 avions de chasse avec le nombre de Tornado dont nous disposons pour le moment», a déclaré l’ancien chef du renseignement militaire John Walke, en précisant que la majorité de ceux qui sont actuellement en service seraient envoyés à la casse vers 2019.

Lire aussi : Pour lutter contre Daesh, le Royaume-Uni veut 1 900 espions supplémentaires

«Pour le moment, nous n’avons que huit Tornado opérationnels qui volent au-dessus de l’Irak et la Syrie. Mais si nous avons l’intention de le faire correctement, nous en avons besoin d’environ 24», a-t-il indiqué.

Après les attentats de Paris, les membres de la coalition ont intensifié leurs appels à augmenter la fréquence des frappes contre Daesh en Syrie. Le Premier ministre britannique David Cameron souhaite depuis longtemps convaincre son Parlement, mais se heurte à de fortes critiques. 

Lire aussi : Jeremy Corbyn, hostile à toute action militaire, s’opposerait à un engagement britannique en Syrie