«Deux conseillers clés de Donald Trump lui ont présenté un plan pour mettre fin à la guerre russe en Ukraine – s'il remporte l'élection présidentielle – impliquant de dire à l'Ukraine qu'elle n'obtiendra davantage d'armes américaines que si elle ouvre des pourparlers de paix», a rapporté ce 25 juin l’agence Reuters.
Keith Kellogg et Fred Fleitz, anciens chefs de cabinet du Conseil de sécurité nationale de Trump lors de sa présidence de 2017 à 2021, ont indiqué que le plan impliquerait pendant les pourparlers un cessez-le-feu à partir des lignes de front actuelles.
Fred Fleitz a aussi fait savoir à l'agence que «les États-Unis avertiraient en même temps Moscou que tout refus de négocier entraînerait un soutien accru des États-Unis à l'Ukraine».
Trump a réagi «favorablement» au plan présenté
Ils ont également déclaré que Trump avait réagi «favorablement» au plan présenté. «Je ne prétends pas qu'il était d'accord avec cela ou avec chaque mot, mais nous avons été ravis de recevoir les commentaires que nous avons reçus», a-t-il déclaré, toujours cité par Reuters.
«Je réglerai cette [guerre] avant de prendre la Maison Blanche, en tant que président élu», a encore déclaré Donald Trump le 17 juin dernier. L’ancien président américain s’est engagé à d’innombrables reprises de mettre un terme au conflit d’un claquement de doigts, sans jamais préciser exactement comment il s’y prendrait.
«La proposition de Trump consiste à pousser l’Ukraine à céder la Crimée et la région frontalière du Donbass à la Russie», avait rapporté le Washington Post le 7 avril, citant «des personnes qui en ont discuté avec Trump ou ses conseillers et qui ont parlé sous couvert d’anonymat». Des informations alors démenties par son équipe de campagne.
«Il a une vision très claire avec laquelle il est difficile de ne pas être d'accord. Il dit ceci : tout d'abord, il ne donnera pas un centime dans la guerre entre l'Ukraine et la Russie», avait confié le Premier ministre hongrois Viktor Orban le 10 mars au soir sur la chaîne hongroise M1 après une rencontre en Floride avec Donald Trump.
De son côté, Moscou a réitéré être ouvert aux négociations, précisant néanmoins que celles-ci devaient être fondées sur «la réalité du terrain».
Le 14 juin dernier, Vladimir Poutine a déclaré que les autorités russes étaient prêtes à entamer des négociations avec l’Ukraine dès lors que celle-ci retirerait ses troupes des Républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL) ainsi que des régions de Zaporojié et de Kherson, et accepterait d’opter pour un «statut neutre – non aligné, non nucléaire», mais aussi une «démilitarisation» et une «dénazification», et une levée des sanctions contre la Russie.