Dernièrement c'est ainsi l'écrivain algérien et prix Goncourt Kamel Daoud a expliqué à la Une du New York Times que «l'Arabie saoudite est une Daesh qui a réussi».
Mais le royaume wahhabite oppose à cela le fait que si quelques-unes des lois pénales en vigueur dans le pays peuvent effectivement ressembler aux punitions dans l'organisation terroriste, il n'en demeure pas moins que le royaume saoudien est un État souverain qui respecte la primauté du droit et utilise ces peines avec légalité.
Ces protestations ne semblent pas pourtant suffire puisque la presse saoudienne affirme que les autorités du pays ont décidé d'une nouvelle tactique contre ceux qui le comparer à Daesh : les poursuivre devant la justice.
En effet, selon un rapport publié dans le journal pro-gouvernemental Al Riyadh, le ministère de la justice saoudien envisage de poursuivre par exemple un utilisateur de Twitter qui a suggéré que la peine de mort récente d'un artiste palestinien pour apostasie était de la même veine que ce que pratique Daesh
Le ministère a précisé qu'il n'hésiterait pas à poursuivre tous les médias qui «calomnieraient la magistrature religieuse du royaume».
Tout en ajoutant que l'utilisation de la peine capitale telle la décapitation fait partie d'un système juridique basé sur la charia, ce qui garantirait, selon le ministère saoudien, l'équité. Ministère qui ajoute dans son communiqué: «Daesh n'a pas de légitimité à décider de tuer des gens».