La formation anti-immigration Parti populaire danois a estimé que les nouvelles restrictions de la Suède en matière d’accueil des réfugiés pourraient faire du Danemark «un aimant pour les demandeurs d’asile en Europe», appelant leur Parlement à affermir sa politique en la matière.
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Le gouvernement de la Norvège a de son côté annoncé qu’il allait renforcer les contrôles à ses frontières, craignant une recrudescence de l’arrivée de migrants suite au volte-face de la Suède en matière d'accueil des réfugiés. Erna Solberg, Premier ministre norvégienne a indiqué à la télévision nationale NRK que son pays allait «mettre en place des contrôles frontaliers à tous les points d’arrivée de ferrys. Cela signifie que les gens devront documenter qui ils sont et quand ils viennent».
Mardi 24 novembre, le Premier ministre suédois Stefan Löfven, pourtant réputé pour sa politique d'ouverture aux réfugiés, a indiqué qu’il allait «adapter temporairement la législation suédoise pour que plus de gens choisissent de demander l’asile dans d’autres pays», ajoutant : «nous avons besoin de répit». Il a expliqué que le régime des demandeurs d'asile allait être revu au «minimum européen», que des contrôles d'identité allaient être imposés dans tous les moyens de transport et que le droit d'amener des familles en Suède serait fortement réduit.
Dans les lignes du journal britannique Guardian, un officiel des Nations Unies, sous couvert d'anonymat, a déploré : «le dernier bastion de l'humanitarisme est tombé».
Deux semaines auparavant, le pays avait annoncé qu’il rétablissait les contrôles à ses frontières, mesure qui devrait être encore renforcée. Les estimations officielles font état de 190 000 migrants entrant sur le territoire pour l'année 2015, dans un pays qui compte 10 millions d’habitants.