Une semaine après le bombardement du consulat iranien à Damas imputé à Israël, Tsahal a encore frappé le territoire syrien. Et l'a revendiqué.
En effet, dans un message publié sur la plateforme X (ex-Twitter) le 9 avril, l'armée israélienne a évoqué des frappes sur «des infrastructures militaires qui, selon des renseignements précis, étaient utilisées par l'organisation terroriste du Hezbollah sur le front syrien».
Tsahal «tient le régime syrien pour responsable de toutes les activités sur son territoire et ne permettra pas au Hezbollah de s'enraciner sur le front syrien».
28 ambassades israéliennes fermées de peur de représailles iraniennes ?
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), source controversée basée à Londres, a indiqué que l'attaque israélienne du 9 avril était une réponse à des tirs de «missiles lancés par des groupes soutenus par l'Iran et le Hezbollah depuis le territoire syrien vers le Golan syrien occupé». Le site avance de surcroît que le raid de Tsahal a visé «la région de Mahjah, dans la campagne nord de Deraa» et plus précisément «les entrepôts d'Al-Kem des forces du régime, qui contiennent des armes et des munitions pour elles et les milices iraniennes», entraînant de facto «la destruction d'armes», mais sans faire de victimes.
Ce nouveau raid israélien sur le territoire syrien intervient plus d'une semaine après le bombardement du consulat iranien dans la capitale syrienne. La frappe avait notamment tué 11 personnes, dont sept Gardiens de la révolution, parmi lesquels se trouvaient deux hauts gradés.
Depuis, l'Iran a promis de répondre à cette attaque. «Aucune ambassade israélienne n'est plus en sécurité», avait menacé le 7 avril le général des Gardiens de la révolution Yahya Rahim Safavi. À ce jour, selon The Times of Israel, l'État hébreu a fermé plus de 28 ambassades dans le monde par peur de représailles iraniennes sur un bâtiment diplomatique. Le major-général Mohammed Hossein Bagheri, commandant des forces armées iraniennes, a également précisé, encore selon Isna, que l’Iran définirait lui-même le moment et la manière de répondre. Aussi a-t-il qualifié l’agression israélienne de «suicide», ajoutant que Washington devait aussi être tenu pour responsable.
D'ailleurs, le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir Abdollahian a inauguré le 8 avril le nouveau consulat iranien à Damas, et ce, en présence de son homologue syrien. Les deux ministres avaient après rendu visite aux blessés à l'hôpital Al-Mouwassat, rapporte l'agence officielle syrienne Sana.