Le principal suspect vivant, et toujours en fuite, des attentats de Paris semble avoir échappé aux mailles du filet déployé dans la capitale belge.
Cette dernière restera quasiment morte et paralysée pour la troisième journée consécutive ce 23 novembre, en raison d'une menace d'attentat jugée «sérieuse et imminente». Ecoles, crèches, universités et grandes écoles resteront donc fermées une journée supplémentaire dans l'intégralité de l'agglomération bruxelloise qui compte tout de même 1,2 million d'habitants.
Selon le Premier ministre belge, Charles Michel, le pays redoute des attaques similaires à celles qui ont eu lieu à Paris, menées par plusieurs individus à plusieurs endroits avec pour cibles potentielles des endroits très fréquentés.
Mais dans l'intervalle, l'enquête se poursuit : un vaste coup de filet mené dans six communes de l'agglomération bruxelloise et à Charleroi a permis l'arrestation de 16 suspects. Dans Bruxelles même, la police a procédé à 19 perquisitions. Mais la police a fait savoir qu'elle n'avait découvert aucune arme ni explosif.
A Molenbeek, quartier de l'ouest de la capitale régulièrement lié aux affaires de terrorisme, un homme a été blessé par balle. Les policiers on fait feu lorsqu'il a lancé sa voiture dans leur direction. Il a été arrêté. Le parquet n'a pas précisé le lien entre l'incident et l'enquête terroriste en cours.
Les autorités ont également demandé à chacun de s’abstenir de partager sur les réseaux sociaux des informations sur les opérations antiterroristes en cours.
Malgré cette accélération de l'enquête, Salah Abdeslam s'est évaporé dans la nature. Ce Français de 26 ans, résidant en Belgique, est soupçonné d'avoir été, au minimum, le logisticien des attentats de Paris du 13 novembre. Il aurait été exfiltré vers la Belgique quelques heures après les attentats, selon deux hommes qui disent l'avoir aidé. Son frère aîné Mohamed, interviewé dimanche à la télévision, l'a appelé à se rendre.