Âgé de 29 ans, Maher Khalil s’est vu refuser l’accès à l’avion de la compagnie américaine Southwest Airlines qui devait le ramener chez lui le 18 novembre dernier. Le motif ? «Un des autres passagers ne se sentait pas en sécurité» après l’avoir entendu parler en arabe, rapporte la chaîne télévisée NBC Chicago.
«Si cette personne ne se sent pas en sécurité, alors qu’elle prenne le bus», aurait alors répondu Khalil devant l'inflexibilité du personnel de la société. Ne sachant trop vers qui se tourner, le jeune homme décide alors d’appeler la police pour rapporter l’incident. Accompagnée d'agents de sécurité de l’aéroport, celle-ci aurait alors soumis l’Américain à un interrogatoire avant de finalement le laisser embarquer.
Dans une déclaration, la compagnie aérienne a tenté de justifier le fait que l'arabophonie du client ait pu être considérée comme une sérieuse menace à la sécurité du vol par le personnel de bord. «La sécurité est notre première priorité et nos employés sont habitués à prendre des décisions afin de garantir cette même sécurité et de préserver la sécurité de notre staff et de nos clients sur chaque vol», a fait savoir Southwest Airlines.
Alors que de sanglantes attaques terroristes ont frappé Paris le 13 et Bamako le 20 novembre, la supicion semble s'installer entraînant une multiplication des fausses alertes, notamment à bord des avions.