Selon Heinz-Christian Strache, chef du parti FPÖ en progression dans les urnes, cette île-prison pourrait être sous administration de l'Union européenne, «voire dotée de sa propre administration». Une idée qui n'est pas sans rappeler la tristement célèbre prison de Guantánamo installée sur une base navale américaine dans le sud-est de Cuba.
Lors d'une conférence de presse à Vienne, l'homme a martelé : «Il est grand temps que notre gouvernement et que l'UE agissent contre la terreur islamiste en appliquant les lois existantes et en protégeant les frontières», a déclaré Strache.
Pour le leader d'extrême-droite, les gouvernements européens «ne font rien contre l'immigration massive en provenance des pays islamiques» et «se voilent la face quant au refus de ces personnes à s'intégrer au fil des décennies». «Et après ils se demandent pourquoi des no-go-zones font leur apparition dans les villes européennes où le droit européen est peu à peu remplacé par la Charia», a-t-il ajouté.
Ainsi, une «île grecque» ou celle de Lampedusa en Italie, destination de nombreuses barques de migrants et réfugiés traversant la Méditerranée, pourrait selon lui accueillir cette «prison de haute-sécurité» destinée à prévenir le risque de radicalisation des autres détenus, a-t-il proposé.
Strache a cependant refusé toute comparaison avec la prison de Guantánamo.
Les récents sondages placent le FPÖ, qui fut dirigé jusqu'en 2000 par Jörg Haider, en tête des sondages avec près de 30% des intentions de vote au niveau national, même si les prochaines élections législatives n'auront lieu qu'en 2018.