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Accord en vue pour libérer des otages ? «Cela se pourrait», répond Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a évoqué le 12 novembre la possibilité d'un accord potentiel visant à libérer des otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza, lors d'une interview à NBC. La situation s'aggrave autour des hôpitaux de Gaza, piégés par les combats.

«Cela se pourrait», a répondu le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou le 12 novembre sur NBC, à la question «Y a-t-il un accord potentiel ?». «Mais moins je m'exprime sur le sujet, plus j'augmente les chances que cela se matérialise», a-t-il poursuivi, estimant que les choses progressaient grâce à la pression militaire israélienne.

Plusieurs informations de l'AFP et Reuters ont circulé la semaine passée, évoquant des négociations par l'entremise du Qatar. L'enjeu : une trêve humanitaire contre une libération d'otages. 

«Nous n'étions pas du tout proches (d'un accord, NDLR) jusqu'à ce que nous commencions les opérations au sol», a-t-il dit. «Mais à la minute où nous avons commencé les opérations au sol, les choses ont commencé à changer». 

«Mettre la pression sur les dirigeants du Hamas, voilà ce qui peut permettre d'arriver à un accord, et si nous arrivons à un accord, nous en parlerons quand il sera conclu », a-t-il ajouté.

L'armée israélienne estime que quelque 240 personnes ont été emmenées en otages dans la bande de Gaza au cours de l'attaque initiale du Hamas. Parmi ces captifs figurent au moins trente mineurs, dont des enfants en bas âge.

Sous le couvert de l'anonymat, un responsable palestinien à Gaza a affirmé à l'AFP que Benjamin Netanyahou était «responsable du retard et des obstacles à trouver un accord préliminaire sur la libération de plusieurs prisonniers».

L'hôpital al-Chifa cerné par les combats ?

Le Premier ministre israélien a également été interrogé sur la question des malades des hôpitaux de Gaza, piégés dans les combats entre Israël et le Hamas, et notamment sur l'hôpital al-Chifa de la ville de Gaza, où se trouvent des milliers de personnes, malades et déplacés. 

«Il n'y a aucune raison que nous ne puissions pas sortir les patients de là», a-t-il dit. «Nous leur disons de partir», a-t-il souligné, questionné plus généralement sur la situation des civils dans les hôpitaux. Et nous «les aidons en créant des corridors sûrs», a-t-il dit. «Nous avons des routes désignées pour aller vers une zone sûre, au sud de la ville de Gaza».

Selon Netanyahou, une centaine de patients ont notamment été évacués de l'hôpital al-Chifa.

«Les chars (israéliens) assiègent complètement l'hôpital al-Chifa», a de son côté déclaré le 12 novembre à l'AFP le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas, Youssef Abou Rich. Israël a «entièrement détruit le département des maladies cardiaques de l'hôpital al-Chifa. Il y a eu une nouvelle frappe sur le département de chirurgie et sur celui de chirurgie ambulatoire». 

Médecins sans frontières (MSF) a de nouveau réclamé «un cessez-le-feu ou au minimum une évacuation médicale des patients » des hôpitaux de Gaza-ville, qui autrement pourraient devenir « une morgue».