Les tensions sont montées d'un cran entre les deux ennemis frontaliers. La veille du discours tant attendu d'Hassan Nasrallah, le 2 novembre, le Hezbollah a revendiqué plusieurs attaques sur des positions israéliennes.
Selon Al-Manar, le site officiel du parti chiite, le Hezbollah a ciblé les fermes de Chebaa, territoire montagneux libanais contrôlé par l'armée israélienne, et attaqué 19 «sites militaires sionistes» avec «des missiles guidés» et «des obus d'artillerie». Conjointement, les brigades Al-Qassem du Hamas, également présentes au Liban, ont tiré une salve de 12 missiles.
En représailles, Tsahal a annoncé avoir frappé dans la nuit du 2 novembre «une série de cibles terroristes du Hezbollah au Liban».
Israël incendie des zones agricoles libanaises
Selon le média émirati The National, les frappes israéliennes ont tué au moins quatre Libanais dans la région de Wadi Saluki, dans le sud du pays. Concernant les raids de Tsahal, le site libanais MTV indique qu'ils ont incendié délibérément des zones agricoles dans le sud du pays.
Selon Amnesty International, «certains éléments attestent l’utilisation illégale de phosphore blanc» entre le 10 et le 16 octobre par les troupes israéliennes au Liban. Ces armes incendiaires sont interdites contre les cibles civiles. A ce titre, le chef de la diplomatie libanaise Abdallah Bou Habib a déposé le 31 octobre «une nouvelle plainte auprès du Conseil de sécurité pour condamner l'utilisation par Israël du phosphore blanc lors de ses attaques répétées contre le Liban et l'incendie délibéré des forêts».
Les récents accrochages du 2 novembre entre Tsahal et le Hezbollah interviennent la veille du discours de Hassan Nasrallah. Le secrétaire général du parti chiite doit prendre la parole ce 3 novembre à 15h heure locale. Son allocution attendue devrait permettre de comprendre les réelles intentions du parti chiite face à Israël.
Concernant le discours, le porte-parole du département de la Défense des États-Unis John Kirby a précisé le 2 novembre lors d'un point presse que Washington allait écouter Hassan Nasrallah, précisant qu'il n'avait pas «encore vu d'indication spécifique que le Hezbollah était prêt à s'engager pleinement» dans le conflit.