Dans un contexte de montée des tensions au Sud-Liban, les combattants du Hezbollah ont adressé le 1er novembre un message de soutien aux forces du mouvement islamiste gazaoui.
Publiée sur le site du parti chiite Al-Manar, une lettre des «Moudjahidines de la Résistance islamique au Liban» a été envoyée aux «courageux Moudjahidines de la Résistance de la bande de Gaza et de toute la Palestine occupée», les combattants du Hezbollah promettant de prendre les armes «pour soutenir Al-Aqsa».
«Notre doigt est sur la gâchette, à vos côtés, nous combattrons l’ennemi de Dieu en soutien à al-Aqsa», préviennent-ils. «Soyez certains que vos martyrs et nos martyrs sont sur la voie d’al-Qods [Jérusalem], jusqu’au jour de la conquête claire», poursuivent-ils dans leur lettre.
Vers une contagion, au Liban, du conflit Israël-Hamas ?
Cette dernière s'inscrit dans un contexte de vives tensions entre Israël et la milice chiite libanaise. L’armée libanaise a annoncé ce 2 novembre avoir retrouvé à la frontière les corps de deux bergers libanais portés disparus la veille. «Ils sont été retrouvés morts, après que les forces d'occupation ont ouvert le feu dans leur direction», a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI).
Pour l'instant, les combats restent limités aux collines limitrophes et aux fermes de Chebaa, territoire libanais contrôlé par l'armée israélienne.
Le message de soutien a été publié deux jours avant le discours du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah. Le leader du parti chiite doit prendre la parole le 3 novembre, dans l’après-midi. Cette intervention est pressentie comme un potentiel tournant dans le conflit au Proche-Orient, afin de savoir si oui ou non le mouvement pro-iranien va ouvrir un second front contre Israël en soutien aux combattants du Hamas.
Depuis l’éclatement du conflit entre Israël et le Hamas, suite à l’offensive meurtrière du mouvement islamiste gazaoui sur le sol de l’Etat hébreu le 7 octobre, les autorités russes appellent «toutes les parties à cesser les combats». Fin octobre, Vladimir Poutine et son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, alors que le Brésil présidait le Conseil de sécurité de l'ONU, avaient réclamé la prise de «mesures urgentes et efficaces dans le cadre des Nations unies pour désamorcer la crise».