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Craintes d'escalade entre Israël et le Hezbollah : Nasrallah annonce un discours en fin de semaine

Le Hezbollah et ses alliés ont revendiqué six opérations contre les forces israéliennes non loin de la frontière libanaise. Le secrétaire général du parti chiite Hassan Nasrallah doit prendre la parole le 3 novembre pour clarifier les réelles intentions de l'organisation pro-iranienne dans le conflit en cours.

Les tensions ne retombent pas à la frontière israélo-libanaise. Le Hezbollah et Tsahal se rendent coup par coup, mais l'engagement du parti chiite pourrait s'accroître après la première prise de parole de son dirigeant Hassan Nasrallah, annoncée pour le 3 novembre prochain. 

En effet, les deux ennemis se limitent pour l'instant à des réponses très localisées à la frontière. Le Hezbollah, la brigade d'élite du Hamas al-Qassam et le groupe frériste d'al-Fajr de la Jamaat Islamiya ont revendiqué le 29 octobre «six attaques contre des positions et des militaires israéliens a la frontière entre le Liban et la Palestine occupée», notamment «l’interception d’un drone via un missile sol-air au-dessus de la localité al-Khiam à quelques kilomètres de la frontière». 

Al-Manar, le site officiel du parti libanais, a également annoncé la mort d'un combattant le 29 octobre. 

Le Moyen-Orient sera-t-il fixé le 3 novembre ?

La même journée, le mouvement chiite pro-iranien a publié une vidéo montrant de dos Hassan Nasrallah tout en annonçant que le secrétaire général de l'organisation prendrait la parole le 3 novembre.

Depuis le début des hostilités, le chef du Hezbollah était resté silencieux. Son futur discours va sans nul doute être déterminant sur l'ouverture d'un second front au nord d'Israël et sur l'implication significative ou non des miliciens chiites. Le parti pro-iranien avait conditionné son engagement dans le conflit au lancement par Tsahal d'une opération terrestre à Gaza.

En l'absence de prise de parole d'Hassan Nasrallah, c’est le cheikh Hachem Safieddine, président du conseil exécutif du parti, qui était monté au créneau dès le lendemain de l’attaque du Hamas, stipulant que le Hezbollah n’était pas «neutre» dans le conflit. «Tout ce que nous avons est à votre disposition», avait-il martelé. Naïm Qassem, le second du mouvement chiite, avait également fait planer le doute sur les réelles intentions de l’organisation pro-iranienne. «Nous ne devons mentionner à personne quel est notre plan et ce que nous voulons», avait-il insisté dans un message publié sur X (ex-Twitter) le 21 octobre.