Le président ukrainien débouté par Israël d’une demande de visite ? Selon le site israélien Ynet, Volodymyr Zelensky, qui souhaitait se rendre en Israël au moment de la visite d’Antony Blinken, se serait vu adresser une fin de non-recevoir.
«Selon des sources proches de la demande, Israël a informé le dirigeant juif que "ce n'était pas le bon moment"», relate le 16 octobre le portail d’information, précisant que le président ukrainien pourrait effectuer sa visite plus tard, seul, à l’occasion d’une tournée européenne.
Volodymyr Zelensky avait, dès le lancement de l’offensive meurtrière du Hamas contre l’Etat hébreu le 7 octobre, affiché son soutien à Israël. «J'exhorte tous les dirigeants à se rendre en Israël et à montrer leur soutien au peuple», avait-il déclaré depuis Bruxelles, dans la foulée d’une réunion de l’OTAN le 11 octobre. Date à laquelle le site israélien Axios relatait que le cabinet de Volodymyr Zelensky avait déposé, auprès de celui de Benjamin Netanyahou, une demande de visite officielle afin de montrer sa solidarité avec l’Etat hébreu.
Conflit au Proche-Orient : Zelensky redoute que l’attention se détourne de l’Ukraine
Le président ukrainien avait également, dans le cadre de cette nouvelle flambée de violence au Proche-Orient, accusé la Russie de vouloir «déclencher une guerre au Moyen-Orient» notamment afin de «saper l'unité mondiale» et «détruire la liberté en Europe». Allégations qu’il a réitérées à l’occasion d’une interview accordée à la télévision française, le 10 octobre, accusant la Russie de soutenir «d'une manière ou d'une autre, les opérations» du Hamas. «L'attention internationale risque de se détourner de l'Ukraine, et cela aura des conséquences», avait-il ajouté.
Israël a adopté une position de neutralité dans le conflit qui oppose Kiev à Moscou, au grand dam des autorités ukrainiennes qui critiquent ouvertement cette posture. Régulièrement, Volodymyr Zelensky a réclamé à Israël de lui fournir ses armes les plus avancées, notamment son fameux système de défense aérienne mobile, le Dôme de fer. Livraison à laquelle Benjamin Netanyahou, après quelques tergiversations, a finalement opposé une fin de non-recevoir.