Le vice-président brésilien, Geraldo Alckmin, a ratifié le 11 septembre un accord avec la Palestine datant de 2010. Cet accord avait été signé lors du dernier voyage de Luiz Inacio Lula da Silva en Palestine, au cours de son deuxième mandat, a rapporté le site Middle East Monitor.
A cette époque, le président brésilien, qui ne cachait pas son tropisme pour la cause palestinienne, avait l'intention de renforcer les liens diplomatiques avec la Palestine. Le décret, aujourd'hui en vigueur, précise que «le gouvernement du Brésil reconnaît la volonté de renforcer les liens d'amitié entre les deux pays» en mettant l'accent sur «le développement socio-économique».
Bolsonaro baptisé dans le Jourdain
Dans le cadre de cet accord, des mesures seront également prises afin de faciliter les échanges commerciaux et d'enlever les droits de douane pour les importations palestiniennes.
«Aujourd'hui, le spectre de la coopération peut être beaucoup plus large, y compris certaines technologies sensibles à travers ses universités et instituts technologiques», a ajouté Ualid Rabah, président de la Fédération arabe palestinienne du Brésil (FEPAL).
Sous l'ère Bolsonaro, pendant quatre ans, Brasilia avait adopté au contraire une politique favorable à l'Etat hébreu. L'ancien président soutenait les positions du gouvernement de Benjamin Netanyahou et envisageait même le déplacement de son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem, à l'instar des Etats-Unis. Pour rappel, il s'est fait baptiser dans le Jourdain en 2016.
De retour au pouvoir, Lula s'est empressé de licencier le diplomate en poste en Israël, Gerson Menandro Garcia de Freita. Le président de 77 ans a également réitéré son soutien à la création de deux Etats. Ce tropisme pro-palestinien n'empêche pas les relations israélo-brésiliennes pour autant. En juin dernier, les deux pays ont signé une lettre d'intention pour l'échange de technologies et d'innovations dans les ports et aéroports nationaux.