Au cours d'un entretien diffusé le 10 septembre sur la chaîne télévisée indienne Firstpost, le président Lula a assuré que Vladimir Poutine recevrait une invitation à se rendre dans la ville brésilienne à l'occasion du sommet du G20 en 2024 à Rio de Janeiro.
La venue du dirigeant russe au sommet des BRICS de Johannesbourg en Afrique du Sud, au mois d’août dernier, avait suscité un vif débat en Afrique du Sud, l’opposition réclamant le respect du mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) émis en mars. Cette dernière avait accusé le président russe de crimes de guerre pour la déportation d'enfants ukrainiens. Des accusations démenties par Moscou, qui ne reconnaît par ailleurs pas la CPI, comme d'autres puissances, parmi lesquelles les Etats-Unis.
«Au Brésil, ils sentiront une atmosphère de paix»
«Je peux vous dire que si je suis président du Brésil et s'il vient au Brésil, il n'y a pas de raison qu'il soit arrêté», a déclaré Lula en marge du sommet du G20 organisé à New Delhi.
Le Brésil est signataire du Statut de Rome de 1998, le traité international qui a entraîné la création de la CPI en 2002, et devrait donc théoriquement arrêter le président russe s'il entrait sur son territoire.
Le dirigeant brésilien a rappelé au cours de l'entretien qu'une réunion des dirigeants des BRICS aurait lieu en territoire russe avant la prochaine rencontre des dirigeants du G20. «Tout le monde va se rendre (au sommet) des BRICS, alors j'espère qu'ils viendront au sommet du G20 au Brésil. Au Brésil, ils sentiront une atmosphère de paix», a assuré Lula. «Nous aimons bien prendre soin des gens. Alors je pense que Poutine peut se rendre facilement au Brésil», a-t-il ajouté.