L'Etat hébreu ne veut plus tolérer la bannière rouge, verte et noire palestinienne. Dans la vieille ville de Jérusalem, la police israélienne en est même venue à interdire aux commerçants de vendre des produits arborant un symbole palestinien, a rapporté le 11 septembre le site du journal israélien Haaretz.
Le quotidien relate que la police de l'Etat hébreu veille désormais à ce que cette mesure soit appliquée par tous les commerces de la ville trois fois sainte. Ainsi, les produits avec la carte de la Palestine, avec le drapeau palestinien ou avec d'autres symboles faisant allusion à la cause palestinienne, sont retirés des échoppes.
Cette mesure punitive s'inscrit dans une tendance prônée par Itamar Ben Gvir. Le ministre israélien de la Sécurité nationale avait déjà ordonné en janvier dernier «à la police israélienne de faire respecter l’interdiction de faire flotter tout drapeau de l’OLP, qui montre une identification avec une organisation terroriste dans la sphère publique, et de mettre fin à toute incitation contre l’Etat d’Israël».
Un an de prison pour arborer le drapeau palestinien ?
Le Parlement israélien de la Knesset est allé encore plus loin en mai dernier. Un projet de loi, parrainé par un député du parti sioniste religieux Almog Cohen, veut tout bonnement interdire le drapeau palestinien en raison du symbole à une «entité hostile».
Selon le texte, si «au moins trois personnes se rassemblent et brandissent en public les drapeaux d’un Etat, d'une entité ou d'une organisation ennemie ou qui n'est pas amicale envers Israël», ce rassemblement «pourrait être considéré comme interdit», relatait alors Haaretz. Le projet de loi indique également que brandir le drapeau palestinien en public pourrait être passible d'un an d'emprisonnement.
Lors des funérailles de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh, tuée par une balle de Tsahal en mai 2022, la police israélienne avait chargé le cortège en s'empressant de retirer un maximum de drapeaux palestiniens.