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ONU : la Russie n’acceptera pas de donner des sièges permanents à des «exécutants» des Etats-Unis

Interrogé sur la réforme du Conseil de sécurité, auquel l’Allemagne et le Japon sont prétendants, Sergueï Lavrov a estimé qu’il n’y avait aucun intérêt à confier des sièges permanents aux pays dont la politique est assujettie à celle des Etats-Unis.

L’Allemagne et le Japon occuperont-ils un jour un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies ? Pour Sergueï Lavrov, la réponse est un non catégorique.

«Il est hors de question que l’Allemagne et le Japon rejoignent le Conseil de sécurité de manière permanente», a déclaré le chef de la diplomatie russe lors d’une conférence de presse ce 24 août en marge du sommet des BRICS. En effet, ceci «ne ferait qu’exacerber les injustices». Pour le ministre russe, l’entrée de Berlin et Tokyo au sein de l’organe suprême de l’ONU offrirait encore plus de représentativité au «milliard doré», en référence à la minorité de la population de la planète, regroupée dans les pays occidentaux.

«L’Allemagne et le Japon n’apporteront absolument rien de nouveau aux discussions du Conseil de sécurité, dans la mesure où ils sont des exécutants dociles de la volonté de Washington, comme pratiquement tous les autres pays occidentaux», a insisté le diplomate depuis Johannesbourg.

Vers un cinquième membre du G-4 ?

Hormis l’Allemagne et le Japon, deux autres pays sont habituellement cités comme candidats à l’intégration d’un Conseil de sécurité élargi : le Brésil et l’Inde, formant ainsi le Groupe des quatre (G-4). Lors de sa prise de parole devant les journalistes, Sergueï Lavrov a évoqué un cinquième pays : l'Afrique du Sud.

L’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud, trois pays «nommément cités» dans les documents adoptés lors de l’actuel sommet des BRICS en faveur d’un Conseil de Sécurité «plus inclusif pour les pays émergents», précise Sergueï Lavrov. Trois pays «dont nous apprécions le rôle au sein de l’ONU, notamment dans le cadre du Conseil de sécurité» souligne le ministre, affichant ainsi son soutien à leur intégration.

La réforme du Conseil de sécurité de l’ONU fait l’objet de négociations intergouvernementales depuis près de 15 ans et un point lui est dédié à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’organisation depuis quatre décennies. Moscou s’est à plusieurs reprises prononcé en faveur d’une meilleure représentation des nations d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie au sein de cet organe.